Je l'ai fauché dans une bibliothèque quand j'étais en vacances à Buenos Aires. Je ne sais pas ce qu'ils ont foutu avec la reliure, c'était dégueulasse, à croire qu'ils ont dépecé une momie pour la coller sur la couverture avec une sorte de glue malodorante.
Ensuite, grosse déception : tout était écrit en arabe, langue un peu moins répandue que l'anglais ou l'espagnol dans les salles de classe de l'Éducation nationale. J'ai dû le passer à Yacine, mon épicier qui vend des bières jusqu'à quatre heures du matin, en lui demandant s'il voulait être bien aimable de me faire une traduction, ce qu'il a accepté avec la gentillesse qu'il a coutume d'afficher quand je débarque bourré chez lui pour acheter un pack, mais passons.
Yacine a fermé boutique deux jours plus tard, il est parti en maison de repos, je crois qu'il avait des problèmes avec sa femme de toute façon, parce qu'il prenait déjà du Xanax. En attendant je vais avoir du mal à récupérer mon bouquin, c'est dommage, et surtout, je ne vais plus pouvoir acheter de bières la nuit, et ça c'est vachement plus grave.
Bref, je ne peux pas mettre une bonne note à ce truc.