Voici le quatrième tome de la série "Les P'tites poules". Nom d'une poule, on a volé le soleil, présente un poulailler désormais dans sa version définitive : Les personnages principaux et secondaires sont établis, le contexte de l'histoire aussi.
Carmélito le poulet rose et son ami Bélino sont désormais accompagnés par la sœur du premier, une jeune poule nommée Carmen. L'alchimie entre ceux qui sont en train de devenir les trois personnages majeurs de la série est en construction : On s'identifie très facilement à eux. Quand à Carméla et Pitikok, ils servent de parents protecteurs. On peut rajouter Pédro le Cormoran, qui fait oncle excentrique avec son humour noir et ses contes fantastiques.
Cette histoire présente d'abord le poulailler et ses habitants. Il s'attarde ensuite sur le leader de ce havre de paix, Pitikok. En tant que coq, il est persuadé de posséder la capacité de commander au soleil en hurlant chaque matin son cocorico bien français.
Mais soudain, le soleil cesse d'apparaître, caché par une pluie diluvienne et des nuages oppressants. Pitikok sombre dans la dépression, malgré tous ses efforts... Tandis que les jeunes coqs du poulailler complotent pour prendre sa place, prétextant l'âge et les origines amérindiennes de leur leader. Occasion réussie de faire référence au racisme et à l'intolérance.
Carmen décide alors de prendre le taureau par les cornes : comme le soleil ne vient pas au poulailler, c'est elle qui ira chercher le soleil, accompagnée par son frère Carmélito et Bélino.
Le défaut de cette histoire, c'est qu'elle manque de scénario bien construit : beaucoup d'ellipses mal faites et des gags faciles qui ne font pas avancer l'histoire. Malgré ses défauts, Nom d'une poule, on a volé le soleil reste drôle et intelligent, avec des références culturelles alléchantes. À cela on rajoute une présence réussie et amusante de personnages historiques.
Cette fois, les frères Joseph-Michel et Jacques-Etienne de Mongolfier.
Quand au dessin de Christian Heinrich, il se modernise tout en restant parfait, et apporte beaucoup à l'histoire. L'atmosphère sombre et menaçante des nuages est retranscrite avec brio.
Une nouvelle histoire réussie et poétique, avec plusieurs niveaux de lectures. Parfait pour les enfants souhaitant apprendre à lire ou aimant se faire raconter des histoires...
" Et une fois encore, le miracle s'accomplit ! Par une belle matinée de juin, l'astre du jour pointe à l'horizon. "