ô mon amour je te déshabille en plein centre commercial et tu me dis : "pourquoi fais-tu cela ?"

Armand le poète, vous ne le connaissez peut-être pas, mais moi je l'ai vu, de mes yeux vu ! Il est un peu fou. Normal, c'est un génie. Normal, c'est un poète. Et ses poèmes sont couverts de ratures et de fautes, alors vous n'allez peut-être pas le croire parce que tout le monde sait que je suis une "Grammar Nazi", ou plutôt une "Wonder woman de la langue française" comme dirait une amie à moi (ce que je lui concède, je serais trop canon dans le costume de Wonder woman), mais Armand est le seul auteur à qui je pardonne volontiers les fautes. Et j'adore son écriture tremblante d'écolier. Même quand il écrit le mot poème avec un accent circonflexe.

Armand, je l'ai rencontré lors d'une lecture organisée par la librairie où j'exerce (je vous ai déjà dit que j'avais le meilleur boulot du monde ?). Je savais déjà que ses textes étaient magnifiques, d'une originalité folle, d'une drôlerie absolument exquise, mais quand ils nous a fait l'honneur de nous offrir une véritable récitation, j'ai compris que comme tous les poèmes, ses vers ne valaient vraiment le coup que s'ils étaient déclamés. Quand Armand le poète est en représentation, le monde autour de vous s'arrête.
Je vous explique. Armand le poète est debout, il gesticule dans tous les sens. Il tient ses petits poèmes à la main, sur des bouts de papiers grossièrement déchirés. Il les lit, et les offre à son public une fois déclamés. Il fait des déclarations d'amour, aux femmes, aux hommes, indifféremment. Il vous regarde dans les yeux quand il vous déclare son amour. Il le fait avec humour et sensibilité, il le fait avec une sincérité confondante. Armand le poète n'est pas un acteur, ses textes, il les respire, il les vit.

J'aime la douce naïveté de ses textes, leur côté ingénu, presque enfantin, même quand ils sont un peu crus. Des déclarations d'amour comme ça, j'en veux tous les jours. J'aime jusqu'à la dédicace qui figure sur la première page de mon exemplaire : Pour Marylou la libraire, de la part de Armand le Poète, 7 novembre 2014, Avallon.

En titre : un de mes textes préférés de ce cher Armand.