Cela fait déjà quelques temps que j’ai fini « Ordinary People » mais j’ai attendu pour en faire la critique car je n’arrivais pas à décider si ce roman m’avait plu ou non, s’il était intéressant ou parfaitement insipide. Je n’arrive pas à me décider, alors je vais tâcher d’analyser ces sentiments mitigés, cette insatisfaction.
Son titre annonce la couleur : « Ordinary People » parle de gens ordinaires. Ne vous attendez pas à une histoire bouleversante et à des rebondissements venant rythmer votre lecture : c’est de l’ordinaire, du réel, du concret que narre Diana Evans.
« Ordinary People », c’est l’histoire de 2 couples de quadras londoniens, classe moyenne, issus de l’immigration. Enfin, londoniens… ils ne sont pas assez riche pour vivre bien dans Londres, mais le sont suffisamment pour rester à proximité.
Ce qui est intéressant, c’est cette manière de disséquer ces 2 couples, ces 4 protagonistes, tous arrivés à ce moment où on s’interroge sur sa vie, où on fait le point sur ce qu’on a fait de nos envies et de nos convictions de jeunesse, ce moment où les ambitions ont laissé place au quotidien, où les compromis se multiplient dans le couple comme dans la vie familiale. « Ordinary people » questionne les rapports hommes/femmes et, surtout, interroge la possibilité de rester l’amant (ou l’amante) quand on est devenu l’époux (ou l’épouse) puis le père (ou la mère)
Comment passait-on de ceci à cela? Comment passait-on de "j'aimerais poser ma bouche sur ton menton pubien" à "PQ STP" sans bisou final ?
Ce qui aurait pu être intéressant, mais qui n’est finalement qu’effleuré, c’est la recherche, par chacun des protagonistes, d’un juste équilibre entre la vie qu’ils ont construit et le respect de leurs origines.
Bref, c’est un livre qui pose de bonnes questions, intéressantes et pertinentes, mais qui est tout de même un peu plombé par des descriptions interminables. À manier l’ordinaire, on arrive à un livre ordinaire.