Par le vent pleuré

Deux frères orphelins de père, élevé selon des dogmes très stricts dictés par leur grand-père despotique. Ils ont cinq ans de différence, mais apprenent ensemble à devenir des adultes. Bill est l’aîné et sait qu’il finira chirurgien car nul autre choix ne s’offre à lui. C’est comme ça, établi par « le vieux », indiscutable. Eugène quand à lui a plus de largesse car un sur deux en médecine c’est déjà ça de pris. Il finira dans l’artistique en tant qu’écrivain. Cet avenir tout tracé et limite utopique va s’avérer bouleversé un été où arrive Ligeia, une jeune femme hippie.

Bill qui est déjà plus mûr d’esprit, prendra rapidement ses distances. En revanche Eugène qui découvre les affres de l’amour et du désir ne verra pas le désastre tisser sa toile autour de lui. Drogue, alcool, vol et détournement de médicaments. La descente aux enfers est entamé, mais trouvera son salut quand Ligeia partira à Miami. Du moins c’est ce qu’il veut pendant plus de quarante ans, jusqu’à ce que son corps soit retrouvé enterré là où les trois jeunes se retrouvaient pendant l’été.

Un lent travail de recherche va alors débuter pour Eugène qui ne s’est jamais remis du départ de Ligeia, son premier amour. Il sent son frère responsable de ce crime, va le pousser à bout pour obtenir des réponses, mais surtout la vérité. Que s’est-il passé lors du départ de la jeune fille?

On alterne des moments actuels avec ceux du passé quand Eugène se remémore cette époque. Un bel ouvrage qui se tinte de policier au fur et à mesure que se dévoile l’intrigue. Seul bémol à mon sens, le personnage d’Eugène. Quel crétin fini, il me donnait l’impression d’un garçon pas dégrossi qui n’a jamais grandi, cloîtré dans la personnalité d’un ado boudeur, capricieux, buté et borné. Alors que Bill fait et à toujours tout fait en fait pour le protéger. Bon sang, incroyable de voir des gens pareil, heureusement qu’il s’agit d’un livre ou je l’aurais insulté férocement … Ah non pardon, en fait je l’ai quand même en injuriant les moments où il ouvrait les guillemets !

https://cenquellesalle.wordpress.com/2019/07/24/par-le-vent-pleure/