On pourrait croire que Philippe Guillard écrit sur le rugby alors qu'il nous parle de la vie. De l'amitié entre les hommes partis en tournée, de la frustration de l'ailier oublié le long de la ligne de touche ("Jouer à l'aile, c'est accepter d'être à l'extrémité. Un destin. Petit déjà, à la cantine, j'étais toujours en bout de table. Les plats arrivaient vides"). De cette jeune vedette dépassée par un vétéran sur le retour aux chants des enfants dans le car du dimanche. La plume court au long de ces nouvelles avec tendresse et drôlerie, croquant des histoires aux surprenants rebonds. Grand prix de la Littérature sportive.