Poupées crevées par Chavia
"Une satire brillante de la "libération" sexuelle qui décrit avec un humour ravageur l'anéantissement d'une communauté qui se voudrait sadienne et n'est que dérisoire, pour la plus grande jubilation du lecteur".
Laissez moi rire. Un petit rire bien moqueur. "Ah ah la bonne blague". J'en suis à la 255ème page sur les 380 du bouquin et j'attends encore ma "grande jubilation". Non ce n'est pas drôle, non ce n'est pas "une satire brillante".
On a 10 pèquenots qui se réunissent dans un manoir pour un week-end partouze cocaïnée.
Les personnages pour commencer. Un ensemble stéréotypé : entre autres un nain, un aristocrate, un bad-boy ou encore la bombe qui saute sur tout ce qui s'approche de près ou de loin à un homme. On notera tout de même que certains ont été plus approfondi que d'autres avec des chapitres consacrés à leur histoire. L'idée n'est pas mauvaise. Mais finalement on reste focalisé sur le trait principal de chacun d'entre eux sans rien apporté de plus. Je m'explique : le nain est présenté comme aussi haut que gros. Vivant dans une tanière de 3 mètres sur 3, coincée entre le garage et la chaufferie. Le chapitre rétrospectif de ce charmant personnage (qui passe son temps à se palucher sur des magazines pornos cachés sous son lit) nous décrit sa grosse et grasse famille. Point. Rien de plus. 20 pages de description morbide sur les bourrelets de la famille Whitehead.
L'histoire quand à elle se résume en une phrase : on fornique dans tous les sens entre deux séances de sniffe/seringue/fumette. Amis fait des va-et-vient entre les personnages et leur conversations dans différents lieux de la maison. Mais finalement ce sont les même situation qui reviennent sans cesse. Giles, ivrogne d'une vingtaine d'année avec la phobie de perdre ses dents, boit dans sa chambre. Puis dans la cuisine où il a peur que le bouchon du champagne lui fracasse le râtelier. Puis dans le champs d'à côté où la joyeuse bande pique-nique, refusant de manger quelque chose de dure par peur de perdre une de ces incisives. Puis dans le salon...
Les dialogues sont la plupart du temps peu intéressants voire incompréhensibles tout comme la narration. On fait du sur place, rien ne se passe. Tout semble répétitif en nous laissant complètement indifférent.
C'est dommage. Je m'attendais vraiment à trouver "ce huis-clos grotesque et cruel" que l'on nous promet. Et finalement je me retrouve avec une histoire fadasse entre les mains. Sans grand intérêt.