Second opus de la série Jeune Adulte "Quand on aime...", fait donc suite à "Quand on aime la mauvaise personne, difficile de trouver la bonne". Je le précise car cette série n'a pas de tomaison. Pour cette raison, j'ai donc lu ce deuxième tome avant le premier.


Mais étonnamment, on s'y retrouve bien!


Nous suivons deux personnages qui se partagent la narration: Jessica, étudiante montréalaise qui a aussi un petit boulot dans une pâtisserie, et Jessie, athlète professionnel de tennis qui parcours le globe. On comprend qu'ils sont tombés amoureux dans le premier tome, ce qui nous amène au second, où Jessica a décidé qu'ils ne formeraient pas un "couple", puisque Jessie a un train de vie particulier. Mais ça les empêchent pas de se languir l'un de l'autre, d'être exclusifs l'un à l'autre et de se voir quand ils le peuvent. Jessica croyait éviter de créer une situation ingérable en sortant officiellement avec le joueur de tennis, mais c'est en fait l'inverse qui se produit. Les deux jeunes adultes ont du mal chacun de l'autre côté, souhaitant l'un et l'autre être ensemble plus qu'ils veulent l'admettre, ce qui semble créer une solitude chez Jessica et un manque de confiance chez Jessie, qui cumule les défaites. L'un et l'autre cherche un équilibre dans leur vie sociale, à travers les vieux amis, les ex et les intéressés. Mais ce sera également une occasion de s'auto-actualiser en tant qu'individus.


Un roman essentiellement basé sur les relations amicales et amoureuses, léger et accessible, sur la thématique de la relation à distance. On sent de par et d'autre que quelque chose cloche, mais si on devine bien qu'ils se manquent mutuellement, chacun à aussi un aspect de sa propre vie à gérer. Jessica avec ses colocs et son ami-amoureux David, Jessie avec son ex, sa carrière et tout ce que ça implique. On aura donc des prises de consciences et beaucoup d'interrogations. Deux personnages qui se cherchent et qui manœuvrent dans leurs réseaux sociaux avec un certain manque d'aplomb. Les deux semblent avoir en commun de ne pas verbaliser beaucoup leur ressenti et leurs frustrations, un trait accentué par leur introversion ( attention, introversion ne veut pas dire "associable!") alors clairement, ils doivent évoluer en ce sens.


Vous l'aurez constatez, ce sont des thèmes de Jeune Adulte, avec des personnages ayant terminés leurs études secondaires, âgés dans la vingtaine et qui poursuivent une certaine quête identitaire. Rien n'empêche que les vieux ados du second cycle secondaire pourraient apprécier aussi, ceci-dit. À noter qu'il n'y a aucune scènes sexuellement explicites, ni scènes violentes, mais la présence de quelques jurons ( "fucking", surtout, que les québecois utilisent comme un marqueur péjoratif ou une alternative aux mots "Tellement/Trop").


Un roman qui se lit très bien, adapté à son groupe d'âge, ponctué de commentaires très drôles de la part de l'auteur entre les chapitres et où les relations amoureuses sont saines. J'ajoute que j'apprécie aussi les personnages masculins, très respectueux, notamment sur le consentement et dont aucun ne présentent les horribles clichés avérés de la littérature Jeune Adulte.


À voir!

Shaynning

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