Un roman qui donne la pêche
Le roman est vraiment écrit comme un journal intime avec ajout de photos et de dessins pour le rendre encore plus crédible. Angela, nous y raconte l’horrible année qu’elle a passé, depuis le premier...
le 28 mars 2018
C'est l'année la plus pourrie de sa vie que nous raconte Angela. Une tragi-comédie en cinq actes débutée le jour de la rentrée. Premiers pas au lycée et première cata : « Moi, Angela Milhat, presque quinze ans, les cheveux presque bruns, les yeux presque verts, les dents presque droites, je trébuche sur le sac de Lorna et je tombe en avant, comme une masse, sans avoir le réflexe d'avancer les mains. Un patate qui chute. Le syndrome du caillou qui ne réfléchit pas et subit les lois de la pesanteur ». Résultat, un nez cassé, du sang partout, une évacuation par les pompiers et une réputation foutue. Acte deux, ses parents divorcent. Acte trois, son chat meurt. Acte quatre, sa meilleure amie sort avec le garçon dont elle est secrètement amoureuse. Acte cinq, les vacances cauchemardesques chez papi dans l'Ariège enchaînées avec un séjour à Palavas les flots où elle participe au concours de Miss camping... Que du bonheur !
Journal intime hilarant dont le titre annonce la couleur, ce roman percutant vaut par sa drôlerie et le regard décalée portée sur son quotidien par cette ado poissarde qui n'a rien pour elle et en est bien consciente. Ses lamentations pleines d'autodérision et d'une lucidité à toute épreuve font pleurer, mais de rire. Car Angela se plaint sur un ton qui n'appartient qu'à elle. Une prose ravageuse, une ironie mordante et des jugements portés sur les autres qui ne sombrent jamais dans l'aigreur et la méchanceté gratuite. Tout le monde en prend certes pour son grade, mais le discours garde en permanence une forme de bienveillance écartant toute forme d'acidité.
Parce que quoi qu'elle dise, Angela est une gentille. Elle se moque, elle manie l'humour noir et le sarcasme, mais avec une certaine élégance. Son annus horribilis est un modèle du genre, racontée avec une maestria qui vous arrache des sourires à chaque page. Parsemé de photo-montages dont les légendes valent le détour, ce journal intime atypique est un parfait remède à la morosité ambiante. Un texte court et totalement jubilatoire, qu'on se le dise !
Créée
le 31 mai 2016
Critique lue 223 fois
2 j'aime
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roman joyeux malgré le désespoir dans lequel se trouve l'héroïne, les événements qui nous arrivent sont relatifs. Moment de lecture sympathique
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