J’ai trouvé la première partie inutile, même pour un sociologue se posant des questions sur son travail. Je n’y ai pas trouvé d’informations pertinentes alors que cette partie fait 100 pages soit presque la moitié du livre. Que ce soit sur le populisme, les classes populaires ou le vote FN, je n’ai rien appris de nouveau et je ne pense pas que ce qui en est dit constitue une approche claire et compréhensible.
Le reste n’est pas beaucoup plus enrichissant. Au sujet des banlieues, l’auteur explique qu’elles ne sont pas le résultat de politiques raciales de ségrégation mais de politiques sociales qui ont regroupées les pauvres dans le même endroit. Pauvres parmi lesquels de nombreux maghrébins et africains.
Seules quelques informations dans les dernières pages m’ont parues intéressantes à garder en tête. A savoir que :
1) On essaie souvent de rapprocher l’extrême gauche et l’extrême droite alors que l’essentiel les oppose : antiracisme internationaliste vs. Nationalisme xénophobe ; soutien du mouvement social vs. Antisyndicalisme ; anticapitalisme vs. Capitalisme national. Gérard Mauger, Repères pour résister à l’idéologie dominante, page 236.
2) On essaie souvent de rapprocher protectionnisme et nationalisme alors qu’entraver la circulation des conteneurs et des capitaux n’interdit pas de promouvoir une plus grande circulation des œuvres, des étudiants, des artistes, des chercheurs, etc. Gérard Mauger, Repères pour résister à l’idéologie dominante, page 230
3) le changement d’étiquette ne change pas les politiques mises en œuvre : en Espagne, le remplacement de Zapatero (de gauche) par Rajoy (de droite), au Portugal celui de Socrates (de gauche) par Coelho (de droite), en Grèce de Papandreou (de gauche) par Papademos (de droite).