Un peu déroutée par le langage argotique et des mots inconnus pour moi que j’ai dû chercher (non, pas dans le dictionnaire !), je me suis néanmoins vite attachée au destin de cet ado qui n’a vécu jusque là que la laideur, la peur, la haine, l’insécurité.
Dans toute cette noirceur, quelques bribes de sentiments positifs viennent donner des notes d’espoir grâce à l’attention de femmes généreuses et aimantes (une psy, une prostituée, une vieille voisine !). L’auteur nous arrache quelques sourires mais l’ensemble reste très noir.
Abad côtoie le pire : trafic de drogue, d’êtres humains, prostitution forcée, alcoolisme, obscurantisme, extrémisme religieux, maladie, violence et même l’inceste. Ça fait beaucoup pour un seul ! Trop ?
Ce roman, transcription de la vie d’un quartier de Paris à travers les yeux d’un ado (est-ce vraiment aussi affreux?) a su m’émouvoir, mais la fin, abrupte, me laisse un peu sur ma faim.