Publié sur L'Homme Qui Lit
Voilà le jumeau maléfique de Noir, premier roman du binôme apocalyptique du mystérieux auteur publié sous le pseudonyme de KOZ, qui a paru simultanément début avril. Si Noir nous emmenait dans Paris en proie aux émeutes pendant un interminable black-out orchestré par des braqueurs, Rouge nous transporte dans le sud de la France.
C'est dans les Bouches-du-Rhône que des incendies criminels ravagent la végétation et ôtent la vie à près d'une trentaine de pompiers. Hugo Kezer qui a pris la tête de la cellule Nouvelles Menaces à la fin de Noir est parti tenter de renouer le dialogue avec sa fille Mila, bénévole dans l'association Feu sacré. Sur place, il doit rapidement rejoindre ses collègues à Marseille sur ordre du ministre de l'intérieur pour faire le point sur ces attaques pyromanes qui utilisent des procédés diaboliques.
De Marseille à Orléans, et alors que la France étouffe en ce mois de juillet caniculaire, Kezer devra avancer très vite dans cette enquête qui ne tardera pas à impliquer sa fille. Qui est ou qui sont les pyromanes ? Est-ce une attaque coordonnée sur le territoire par un groupuscule terroriste se revendiquant écologiste ? Tandis que le pays s'embrase, les enquêteurs marchent sur des charbons ardents pour résoudre ce mystère et tenter d'enrayer ces mégafeux qui sèment le chaos.
Cette histoire complète parfaitement celle de Noir sur le black-out de Paris, et si elle interroge moins la réaction de la société face aux incidents, elle surfe néanmoins intelligemment sur les préoccupations sociétales du moment pour construire son intrigue. Ce fut un vrai plaisir de retrouver Kezer et ses enquêteurs, et malgré quelques grosses ficelles ça et là, j'ai été absorbé par cette histoire incandescente et son rythme endiablé du début jusqu'à la fin.
Rouge de KOZ a paru le 1er avril aux éditions Fleuve. Service de presse adressé par l'éditeur.