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Cet achat prévu de longue date
Vous l’aurez peut-être remarqué, mais je pioche bon nombre de mes lectures dans le catalogue des éditions Plume Blanche, et ce n’est pas pour rien. En effet, j’y découvre toujours des pépites, comme la série Le Porteur de Mort par exemple. Je ne pouvais donc pas passer à côté de Rozenn lors des Halliennales, ni d’une superbe dédicace.
Qu’on se le dise : j**e suis rarement rentrée dans un livre aussi vite, aussi facilement**. Sans être remplie d’artifices, la plume de Laëtitia Danae est diablement efficace. Dès le premier chapitre, j’étais curieuse de connaître la suite.
À la découverte des djinns
L’auteure a fait des choix audacieux dans la construction de son monde. Djinns, tapis volants ou encore pégases : il fallait oser, car ce sont des éléments qui auraient pu nuire à la crédibilité du récit, tant ils semblent tirés des contes des Milles et Une Nuits. Mais, en vérité, cela n’a fait que renforcer la richesse de son univers.
Celui-ci se compose d’ailleurs de plusieurs décors, puisque l’histoire débute au sein de la Bulle, un arbre géant qui accueille entre ses branches le clan de Rozenn. Rapidement néanmoins, le lecteur embarque à dos de licorne pour le palais de Pretamia, la résidence du sultan dagnir…
Une intrigue de cour palpitante
Si ce premier tome démarre sur les chapeaux de roue, le rythme ralentit légèrement une fois les princesses installées à la cour, et heureusement car les nouveaux personnages sont nombreux. J’ai eu un peu de mal à retenir les noms des princes, mais la liste des différentes familles, insérée au début du livre, m’a beaucoup aidée sur ce point.
L’auteure s’est ensuite lancée dans des jeux de pouvoir passionnants à travers son héroïne, et quelle héroïne ! Laëtitia Danae a fait de Rozenn un personnage fort, suffisamment fort pour porter cette histoire jusqu’à son apothéose. Rozenn n’est pas résignée comme Odeleen, son aînée, ou naïve comme Daire, sa benjamine. Elle est, au contraire, bien décidée à ne pas se laisser charmer par les dagnirs, à déjouer les complots de ses ennemis de toujours.
J’ai aimé son caractère, ses accès de fureur, mais également l’amour inconditionnel qu’elle porte à ses proches. Pour autant, elle n’est pas invincible, insensible ou dénuée de faiblesses. Et c’est ce qui fait toute la complexité de ce personnage !
Sentiments ou faux-semblants ?
Si les princesses ont été invitées au palais du sultan, c’est bien pour s’unir aux princes dagnirs et, ainsi, mettre un terme aux inimitiés qui persistent entre les deux peuples. Enfin, ça, c’est la raison officielle. Je vous laisse toutefois découvrir par vous-même les motivations du sultan qui se cachent derrière cette manoeuvre politique…
Quoi qu’il en soit, Rozenn et ses soeurs n’ont d’autre choix que de côtoyer quotidiennement les princes, tous trois séduisants – je l’admets, on tombe clairement dans le stéréotype, mais ça colle tellement bien avec l’histoire qu’on pardonne aisément l’auteure. Or, dans ce contexte, la romance est incontournable, et je dois dire que je redoutais cet instant. J’ai cependant été rassurée en constatant qu’elle n’était pas prévisible, même si Laëtitia Danae a disséminé quelques indices, ici et là.
Bon, pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai trouvé que les choses allaient un peu trop vite et que certaines scènes étaient clichés, mais cela n’a pas terni mon envie de poursuivre cette saga.
Ce besoin de tourner la page…
…ne me quittait plus ! Rozenn fait partie de ces sagas addictives pour lesquelles on est prêt à passer une nuit blanche. Chaque chapitre apporte son lot de révélations, chaque action son lot de conséquences, et le tout est parfaitement orchestré par Laëtitia Danae. Comme je l’ai déjà souligné, cette dernière maîtrise le rythme de son récit à la perfection. Je n’ai relevé aucun moment inutile !
L’histoire m’a donc tenue en haleine jusqu’à la fin, jusqu’à ce dénouement incroyable… qui m’a donné envie de me jeter sur la suite, ce que j’ai fait sans attendre ! On se retrouve donc dans quelques jours pour la chronique du tome 2.