L'affaire Griveaux

Mais de quelle affaire s’agit-il, voilà ce que tous les médias et partisans du régime en place se sont empressés d’essayer de faire oublier.
Car il ne s’agit nullement d’atteinte à la vie privée ni même à la liberté sexuelle.
Rappelons que ce petit personnage ridicule fut lui-même à l’origine de la vidéo incriminée et de son envoi à tierce personne.
Non, ce qui a été dévoilé ici, dans sa terrible médiocrité, ce ne sont pas les attributs sexuels du Griveaux mais son narcissisme maladif et dérisoire.
Narcissisme qui, pour tous ceux qui connaissent quelque peu la nature de ce trouble de la personnalité, révèle une nature infantile et égocentrique, tournée essentiellement vers elle-même et se préoccupant donc très peu des autres et du bien commun.
Voilà qui est très gênant quand nous avons affaire à quelqu’un qui prétend représenter l’intérêt général, devenir Maire de Paris en l’occurrence.

Mais au-delà du cas particulier, ce que révèle les cris d’orfraies d’une grande part de la classe dite des politiques et de leurs larbins médiatiques, c‘est leur parenté avec le personnage, leur proximité avec sa vilenie et son grotesque.
Il y aurait donc d’un coté un paraître qui autoriserait tous les mensonges, toutes les mises en scène et toutes les falsifications et de l’autre une « vie privée » dont la mesquinerie et l’infantilisme devraient rester dissimulés.
Et ceux qui révéleraient cette contradiction, s’agissant ici de personnages qui, rappelons-le, se veulent publics, prétendent donc nous représenter, seraient donc des terroristes, des sans-foi ni loi.
Étrange tout de même car l’on pourrait croire que ceux-là, bien au contraire, seraient des gens portant un certain goût de la vérité, des gens considérant que le public en question a le droit de savoir à quoi il a affaire.
Et évidemment, ce dont il s’agit ici en cette affaire, c’est de la démocratie et de l’idée que l’on peut s’en faire. Car tout révèle désormais que, dans le système présent, seuls les pires accèdent au pouvoir, occupent tous les postes décisionnels ; du fait même des tares caractérielles qui sont les leurs et qui sont celles qui leurs ouvrent les portes du pouvoir.
Et qu’il faut donc nécessairement en finir avec ce pouvoir là si l’on veut, simplement, que le terme même de démocratie garde un sens quelconque.
Un petit mot sur l'ouvrage sus-nommé où notre chevalier blanc prétendait alors se poser en avocat des pauvres. Mais quelques années plus tard, c'est en tant que proche collaborateur de celui qui est très généralement désigné comme le "Président des riches" qu'il s'est donc fait connaître. Ces "Salauds de pauvres" lui en gardèrent probablement quelque ressentiment car le 5 janvier 2019 «c’est la première fois qu’un ministre de la Ve République est contraint de s’enfuir de son bureau en courant ». Quels ingrats ces pauvres !