Meurtres au soleil de Miami
C'est une oeuvre atypique et parfois déroutante de part sa forme. L'auteur nous tient en haleine de bout en bout dans cette histoire fraternelle.
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le 27 janv. 2017
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Dans le nouveau roman de Guillaume Guéraud il y a : Marseille, Miami, deux frères, une mère, de mauvaises fréquentations, un braquage, de l’art contemporain, une femme fatale, des truands, la mafia cubaine, du vaudou haïtien, des coups bas, des coups de couteau, des coups de feu, des morts, des souvenirs.
Le nouveau roman de Guillaume Guéraud est un album photos dont les photos ont disparu. Ne restent que leurs emplacements vides sur chaque page et des dates, des légendes, un compte rendu minutieux des événements. Le narrateur s’appelle William. Il part pour Miami afin de retrouver son frère Laurent dont il n’a plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Il part pour Miami afin d’annoncer à son frère que leur mère est mourante. Une fois sur place, armé de son appareil photo, William se met en chasse. Et ce qu’il découvre à propos de Laurent dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer dans ses pires cauchemars.
Le nouveau roman de Guillaume Guéraud est malin. Efficace. Sa construction vous tient en haleine, vous pousse à en savoir davantage, vous incite à découvrir le fin mot de l’histoire, à comprendre pourquoi diable les photos ont disparu. Et puis la visite de Miami vaut le détour. On la parcourt en long, en large et en travers au coté de William. Une ville fascinante. Terrifiante aussi.
Le nouveau roman de Guillaume Guéraud ne m’a pourtant totalement emballé au départ. Efficace mais classique. Limite plan-plan, sans rien qui sort de l’ordinaire, sans cette tension qui caractérise son écriture, cette fièvre, cette colère, cette façon unique d’attraper le lecteur par les cheveux dès les premières pages pour lui montrer l’insoutenable. Ça m’a manqué. Longtemps. Mais la machine a fini par se mettre en route. A partir d’un mot entendu par William, en rêve : « rampage ». Un mot qui peut se traduire en français par « furie » ou « sauvagerie ». Un mot qui va ouvrir la porte à un final dévastateur. Un « saccage » comme le qualifiera William où j’ai retrouvé le Guéraud que j’aime, celui qui ne prend pas de gant pour dire la violence avec un art de la description et de la mise en scène qui n’appartient qu’à lui.
Au final, le nouveau roman de Guillaume Guéraud ne m’a pas déçu, même s’il s’en est fallu de peu. A l'évidence, le garçon a de la ressource, ce dont je ne doutais pas un instant cela dit.
Créée
le 22 avr. 2016
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