Si le verre est à moitié vide, ajoutez de la vodka par San

On ne va pas se mentir (depuis le temps qu’on se connaît vous et moi), c’est l’illustration du livre (de Margaux Motin, je crois. Il faudrait que je vérifie, mais j’ai la flemme, genre une flemme intersidérale) et le titre qui m’ont attiré au premier regard. Ca et son nombre de pages. 187 pages, c’est rien du tout, ça se lit en deux heures et même si on aime pas, on a pas trop investi dedans. DONC, c’est le deal parfait pour les vacances. En vrai, et vous n’en avez rien à faire, j’en ai bien conscience, je vous mens. A la base, c’est son premier livre qui m’a tapé dans l’oeil : Les crevettes ont le coeur dans la tête, mais de un le titre du second livre était plus alléchant, de deux lui je pouvais le prendre à la bibliothèque et je n’avais pas envie de payer.

Du coup, une fois que je me suis décidée, je me suis lancée. Pourquoi pas après tout, l’été, c’est l’occasion de lire des livres courts et surtout de sortir un peu des sentiers battus parce qu’il paraît qu’on ne peut pas passer sa vie à lire de l’imaginaire et des livres d’histoire. Non, en fait, je sais pas qui a dit ça, mais je proteste. On peut totalement passer sa vie à faire ça et qu’on ne vienne pas me dire que ce n’est pas de la “vraie” littérature. Parce que OK, les éditions La Pléiade c’est bien joli, mais ne mentez pas, il y a quand même son quota de livres chiants dans le tas et de toute façon, on lit ce qu’on veut.

Tout ça pour revenir au sujet initial. Je l’ai lu. Au final, c’est une jolie surprise. Moi, naïve, je m’attendais à un roman à la trame classique, mais bourré d’humour. Ben oui, on ne s’appelle pas “ Si le verre est à moitié vide, ajoutez de la vodka” sans être un minimum drôle. C’est un peu comme si on s’attendait à voir une comédie française au cinéma sans racisme. Ca ne va pas, on sait que les deux doivent aller ensemble. Rassurez-vous, s’il y a bien une chose que j’ai trouvé dans ce livre, c’est l’humour. Marion (vu que tant qu’à faire, autant être intime tout de suite), elle nous raconte un peu sa vie, celle de ses copines en répondant à des questions fondamentales telle que “Est-ce une bonne idée de coucher avec son voisin ? Doit-on avoir peur de la plage ?, etc.”. Alors, ça n’en a peut-être pas l’air comme ça, mais en vrai, j’ai trouvé ça super intéressant, c’est plein d’humour, oui, mais c’est aussi très décomplexé et plein de vérité sur dans le fond, c’est quoi une femme (européenne). C’est un peu un livre que j’aurais voulu lire quand j’avais 18/19 ans et qu’il me manquait une partie du cynisme que j’ai aujourd’hui (et pourtant, selon une étude de mon entourage, je n’ai jamais été en manque).

Je n’irais pas dire que j’étais d’accord avec Marion sur tout les points qu’elle aborde dans son livre. Elle est française, parisienne en plus. Je suis belge, liégeoise, juste ça déjà ça nous sépare dans notre façon de faire les choses, mais en plus il y a autant de femme qu’il y a de façon de mourir (sérieusement, regardez un top des morts les plus stupides et vous seriez étonnés) du coup, c’est automatique qu’on ne soit pas d’accord sur tout. Pourtant, ça ne m’a pas empêché de trouver son livre drôle, ses copines à moitié imaginaire attachantes et de me demander si je ne vais pas chercher son premier livre pour voir à quoi ça ressemble.

PS : Pour ceux qui pensent que c’est un livre réservé au public féminin, justement, détrompez-vous.