Voici donc la conclusion de la trilogie du « Livre des Anciens » et… oui, c’est déjà la fin. Peut-être s’agit-il d’une des sagas que j’ai lues le plus rapidement, puisque moins d’un mois après l’avoir entamée, je renferme le troisième et dernier tome. Lecture légère et rapide, donc ?
Oui et non. Parfois a flotté l’impression de lire une histoire « d’un seul tome » mais qui a été divisée pour des raisons éditoriales, suivant les grandes étapes du périple de Nona. C’est pourquoi ce troisième livre ne perd pas son temps : étant le plus court de la saga, il reprend là où le dernier s’était arrêté et enchaîne. C’est donc ici que s’entremêlent les ultimes confrontations couplées de révélations.
Je dois avouer presque rester sur ma faim. Certaines parties du récit auraient probablement mérité davantage de développement. Au lieu de quoi il se concentre sur la résolution des conflits, toujours très bien décrit certes, mais dont l’impact émotionnel s’amoindrit à mes yeux au fur et à mesure. Restent, bien sûr, des batailles menées d’une plume immersive, où je n’ai eu aucun mal à m’imaginer la succession de violence et de désespoir. Les arcs narratifs de tout un chacun se finissent comme prévu, même si l’un révèle une belle surprise et retourne efficacement le concept d’élu si récurrent en fantasy.
Peut-être que l’univers en lui-même empêchait de faire une histoire plus longue. Peut-être qu’on en trouve davantage dans les autres romans de Mark Lawrence. Ou peut-être qu’il estimait à juste titre qu’il y avait consacré assez de pages. Toujours est-il que la conclusion arrive presque abruptement, menant vers un épilogue des plus classiques, avec l’impression que j’ai passé un bon moment, mais que je m’en souviendrais surtout comme une pause agréable entre deux sagas plutôt qu’une saga marquante.