Différent de zéro (« L’un non nul… »)

Une fois dit que Sorel Éros est un palindrome (ce dont un lecteur soupçonneux pouvait se douter à la seule lecture du titre), qu’ajouter ?

Que c’est une sacrée prouesse ? Oui : ce palindrome-là compte dix mille et une (10001 : palindrome) lettres, la cinq mille et unième étant un W (c’est-à-dire une lettre au tracé palindrome).

Que ce long texte propose quelques passages poétiques à la façon des surréalistes : « Samedi. Cul nu, en gilet, nage le bon séraphin » (p. 29) ou « César, ta fleur, coup mortel, fermera héla la valse ! » (p. 38) ? Oui aussi.

Qu’à l’inverse, on trouve çà et là quelques passages qui ne sentent pas le palindrome : « La nuit sale des rêves s’arrêta là » (p. 51) ? D’accord encore.

Qu’il faudrait d’autres palindromes de dix mille caractères pour pouvoir situer – donc critiquer valablement – Sorel Éros ? Peut-être. Défi est lancé au « duo fou » (1) d’auteurs.

Et c’est à peu près tout.

Et une question que je me suis posée : est-ce qu’un palindrome doit nécessairement être symétrique ? Je veux dire : naïve – qui à l’envers fait Évian – ou tâté – qui donne État – sont-ils des palindromes ?

(1) « Être bilatéral, ce duo fou déclare ta liberté » (p. 10).