Enorme blockbuster sur console, comme prévu Splinter Cell à le droit à son adaptation roman pour accompagner la sortie du jeu vidéo. Edité chez Albin Michel, le bouquin est estampillé Tom Clancy (Jack Ryan) pourtant le scénariste de Tom Clancy's : Splinter Cell n'a pas écrit ce livre. L'auteur est David Michaels (un pseudonyme car il s'agit en fait de Raymond Benson) un grand fan de James Bond.

Dans les premiers chapitre on a le droit à un vrai tutoriel comme dans les jeux vidéos. Il nous parle de son OPSAT, de ses armes, de ses tenues etc... A chaque fois les équipements et les armes à feu sont extrêmement bien détaillés, c'est même superflu quelques fois. On nous présente aussi la NSA et le Troisième Echellon avec Lambert et Carly. Puis vient la présentation des ennemis et le groupe terroriste des Ombres et de L'Atelier les marchands d'armes. Des cinématiques de jeux vidéos en gros.

On voyagera pas mal avec Fisher, on passera de Londres, à Bruxelles, en Chine, jusqu'au Moyen Orient rien que dans les premiers chapitre. A chaque fois avec une petite explication geo-politique du pays. On oubliera pas de passer par les Etats-Unis et la vie perso de Fisher. On fera connaissance de son crush Katia et de sa fille Sarah en vacance avec son petit ami Eli à Jerusalem. Autant vous dire que l'écriture n'est pas subtile pour un sous. Ce Eli on ne le sent pas dés les premiers chapitre. L'écriture alternera à chaque fois : un chapitre sur Fisher et un autre chapitre sur une tierse personne (Sarah, L'Atelier, les Ombres etc...).

Avec cette narration le lecteur avance plus vite dans l'enquête que Fisher lui-même. Du coup on découvre tout avant lui. Ca diminue l'impact des résolutions d'énigmes de Fisher vu qu'on le savait avant lui. C'est dommage. On a l'impression que Fisher ne découvre rien et en plus l'enquête est vraiment cousu de grosse ficelle. Il y a un twist dans le livre et il ne provoque rien parce que vous l'aurez sûrement compris avant le narrateur.

L'auteur fait l'erreur de mêler la fille de Fisher à la première enquête qu'on lit sur lui. Dés sa première mission, sa couverture saute. Tu parles d'un espion. Tout ce qui se passe avec Sarah est en plus très mal écrit. Le personnage de Eli est une catastrophe, il passe de gamin qui s'est mit dans de sale drap, à terrorriste, à gamin appeuré... Et le seul passage qui aurait pu nous faire peur pour Sarah (la scène de torture) n'est même pas écrite ! Shame !

Sam Fisher n'est pas James Bond. Loin de là. Il loupe quasiment toute ses infiltrations dans le livre. Dans l'intro il dit : "On rentre, on sort, terminé !" en parlant des Splinter Cell. Et dés la première mission il se fait grillé. Pas une fois il applique son dicton. Le mec se fait même piégé par un camioneur, un putain de camioneur, même pas un terrorriste ou quoi, un camioneur ! Et dans le chapitre final il se fait piégé exactement de la même façon avec un autre personnage. Il n'apprend même pas de ses erreurs. Pas terrible le meilleur agent de la NSA. Ses infiltrations finissent toujours en explosion.

Le bouquin n'est pas totalement à jeter. Il se laisse lire, surtout si on a aimé le jeu vidéo. Par contre on a quand même la sensation de lire un adolescent qui nous raconte sa partie de Splinter Cell sur PS2. Le personnage de Fisher n'est pas totalement fidèle au jeu (où est passé son humour ?) et les missions finissent toujours par un échec. Mais voilà, ça se lit très vite et on retrouve les personnages du jeu vidéo.

StevenBen
5
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le 19 janv. 2023

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Steven Benard

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