Assassin's creed

Le pitch était assez appétissant avec de savoureux ingrédients au menu comme le mariage doux/amer entre un jedi et une Sith ou la présence du machiavélique comte Dooku. Le projet d'assassinat visant ce dernier missionné par le conseil Jedi sonnait déjà bizarrement dans la Force outre sa conclusion évidemment vouée à l'échec étant donné le destin connu du bonhomme. Malgré ces contradictions à la base du projet cet axe d'intrigue est efficace dans la mise en place rapide de l'histoire. On introduit les deux héros avant de les faire se rencontrer et de tisser une amourette prévisible.

La seconde partie du livre cependant est moins balisée mais avec certains retournements de situation tirés par les cheveux. Plus embêtant que ça ce sont les passages bâclés ou peu crédibles, sans entrer dans les détails disons que Dooku ou Grievous auraient eu cent fois l'occasion d'être occis et les évasions à répétition des uns et des autres deviennent aberrantes à la longue.

Je pense que le problème vient du fait que le roman soit une novélisation des derniers épisodes de The clone wars. Je n'ai pas regardé la série mais elle semble destinée à un jeune public et on ressent effectivement dans le livre une simplification dans la caractérisation des personnages ou des idéaux Jedi.

Quinlan Vos censé être un maître Jedi respecté se comporte plus comme un padawan dissipé prêt à succomber à toutes les tentations. Les autres maîtres Jedi du conseil ont également tendance à aller un peu trop vite en besogne et à trancher des sujets complexes par dessus la jambe. Même le fameux verlan philosophique de maître Yoda ne passe pas très bien ici.

L'assassinat final existe bien mais il concerne un autre personnage, un meurtre encore une fois débile sur la forme mais sur le fond ça apporte pas mal de poigne à l'épilogue. L'aventure est plutôt sympathique à suivre au final même si la rigueur scénaristique n'est pas toujours au rendez vous.