Starfish par Mighty-Forest
« Lenie Clarke est chef d'équipe dans une station des abysses, sur la côte pacifique, chargée d'exploiter et de contrôler l'énergie géothermique. Comme ses compagnons, elle a suivi un entraînement rigoureux puis subi des altérations génétiques qui lui permettent entre autres de respirer sous l'eau.
Ce qu'elle ignore, c'est que la société qui l'emploie ne choisit pas les candidats par hasard : seuls sont recrutés des hommes et des femmes aptes à subir de fortes doses de stress, des individus présentant tous une psychologie... déviante. »
Premier tome de la trilogie des Rifteurs, mais pouvant se lire indépendamment, Starfish nous plonge dans un huis-clos sous-marin entouré de personnages tous plus barrés les uns que les autres, baignant dans une atmosphère pesante, étouffante et glaciale.
Biologiste marin de profession, le canadien Peter Watts dessine un environnement totalement crédible et les fosses abyssales dans lesquelles évoluent les personnages deviendront aussi fascinantes qu'effrayantes.
De nombreuses thématiques liées à la science sont abordées et Starfish causera, entre autres, biologie sous-marine, tectonique des plaques, gels intelligents et effets Ganzfield, sans qu'on sache toutefois où tout cela va nous mener. En effet, avant tout centré sur la psychologie des personnages, le roman est majoritairement constitué de tranches de vie diverses, pouvant paraître assez décousues au début mais finissant par se rattacher de manière cohérente à l'intrigue dans le dernier tiers du bouquin.
Sans pour autant être aussi bon que je l'espérais, la faute aux petits soucis de construction, Starfish reste un roman passionnant valant surtout le coup pour son atmosphère absolument écrasante et enivrante, quasiment tangible.