Dans tous les sens
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Pour faire bref, le « Tableau analytique du cocuage » est une de ces œuvres que je n’ai pas été gêné de lire mais que j’aurais été gêné d’avoir écrites.
Sous le rapport de la théorie, c’est d’une vacuité et d’une nullité absolues. Je l’ai lu, puis relu dans l’espoir d’y trouver quelque remarque qui témoignât de qualités de classification, de synthèse, d’analyse ou de quelque chose qui pût tenir lieu d’intelligence. En vain. On a même des redites (le « cocu quiétiste », qui porte deux numéros, le 50 et le 76).
Pour l’humour, on repassera. On aura atteint le sommet comique de l’œuvre quand on aura lu que « S’il [le cocu virtuose] est mélomane, il suffit de lui jouer un air de cornemuse pour être de ses favoris et s’introduire auprès de sa femme, à qui il recommande chaudement les amateurs sous le rapport de l’art, tandis qu’elle les accueille sous des rapports un peu différents. » (cocu n° 60).
Pour des bons portraits de cocus, on lira Molière – auquel Fourier se rapporte d’ailleurs à deux ou trois reprises, parfois avec sagacité d’ailleurs – ou même les fabliaux médiévaux, qui ont le mérite de ne pas s’infatuer de théorie.
Créée
le 6 mai 2017
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