L'action se passe au 36 Quai des Orfèvres, gare de Lyon et sans oublier le musée du quai Branly. Un cambriolage tourne au drame, la propriétaire tombe nez à nez avec les voleurs et chute malencontreusement dans les escaliers, les cambrioleurs l'aident avant de prendre la fuite. Peu après, la quadragénaire est morte, cinq balles dans la tête.
Le commissaire Chanel et son équipe se chargent alors d'enquêter sur le décès de cette femme dont l'appartement est rempli d'objets et statuettes africaines. Cette affaire semble alors quelque peu ordinaire.
"Chanel regardait avec curiosité l'objet de son incompréhension et attendait que l'homme accroche le chaland qu'il n'était pas.[...] Les Minkondis font partie des œuvres les plus intéressantes d'Afrique. Originaires du royaume du Kongo, ces figurines bardées de clous ont longtemps été considérées comme des figures agressives et cruelles."
J'ai trouvé l'intrigue passionnante et les personnages sont psychologiquement bien décrits rendant ainsi la lecture agréable et enrichissante. Enrichissante car l'auteur, Pascal Marmet m'a fait découvrir l'art africain et le musée du quai Branly.
C'est un polar assez sympa, certes l'action est peu présente, l'hémoglobine ne coule pas à flot.
" Tiré à quatre épingles" a plus un côté mystérieux et énigmatique: Pascal Marmet brouille prodigieusement les pistes et j'ai eu du mal à savoir de suite qui est l'auteur des faits.
Quant aux personnages, j'ai eu une préférence pour le commandant Chanel, un homme bourru mais au fond il peut paraître attendrissant et sympathique.
" Tiré à quatre épingles" est donc un roman plaisant, efficace et réussi. L'auteur s'est très bien documenté sur l'univers de l'art africain, des statuettes envoûtantes et les légendes refont surface.
Ne connaissant absolument pas l'auteur, je suis ravie d'avoir lu un de ces livres et je tiens également à le remercier de m'avoir fait découvrir ce polar.
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