Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

« Tout ce qui fait BOUM » prend la forme du roman initiatique par les aspects intimes de la vie de son héros, mais n’en n'est finalement pas un. Mâtinées d’aspects politiques, ce sont les obsessions de Pànic Orfila qui sont le corps du roman ou comment un adolescent apparemment perturbé devient un nihiliste convaincu.


Le roman s’ouvre par la catastrophe sans trop en dire, dans les airs à la rencontre d’un arbre qui arrive à trop vive allure, le héros Pànic Orfilla fait le bilan de sa vie et explique comment il en est arrivé à cet instant avant que s’achève sa course probablement de façon fatale.


Exposés au début du roman comme une explication de ce qui va suivre, l’enfance et l’adolescence du héros passées avec sa grand-tante sont réjouissantes et contrastent avec la suite où sa vie de jeune adulte tourne un peu en rond entre son groupe vorticiste et ses aventures amoureuses qui peinent à tenir le roman. Angèls, sa grand-mère, quel monument, quel personnage ! Celle qui refuse qu’il aille à l’école pour ne pas être modelé par le système de pensée mais qui au final s’inquiète de savoir s’il ne fait pas de bêtise et s’il se fait des amis. Angèls qui démonte le mobilier urbain avec d’anciennes camarades républicaines Espagnoles pour montrer son hostilité aux règles actuelle de la société tout en s’appliquant à donner des leçons de vie parfois dures à son petit-fils. Un personnage du passé de Pànic qui refait surface sporadiquement dans tout le roman pour recadrer le héros. A coup sûr la personnalité que je retiens du roman, ce qui fait d’ailleurs un fort contraste avec deux autres personnages féminins de son âge qui paraissent insipides.


Le propos politique du roman depuis son éducation jusqu’au BOUM du titre laisse souvent la place à de nombreux moments drôles qui s’égrainent tout du long. Les différentes rencontres avec les mariachis qui vivent en bas de chez lui, sa relation avec sa tante pas vraiment préparée à partager l’espace de son appartement avec un étudiant ou bien les fêtes étudiantes où Pànic et ses acolytes viennent écouler leurs stocks de drogues, sont autant de distractions dans un roman où l’idéologie floue mais radicale des protagoniste est moins amusante que triste.


Malgré sa naïveté qui est touchante, il est très conscient que son éducation particulière ne l’a pas préparé au monde dans lequel il évolue, on a du mal à se sentir proche de Pànic. Probablement trop décalée pour que son adolescence fasse écho à la mienne, c’est en spectateur extérieur et inquiet que j’ai parcouru le roman. C’est probablement le manque de cette proximité qui explique cela mon sentiment partagé. 7/10

Nanash
7
Écrit par

Créée

le 3 juil. 2015

Critique lue 121 fois

Nanash

Écrit par

Critique lue 121 fois

Du même critique

Des fleurs pour Algernon
Nanash
10

Critique de Des fleurs pour Algernon par Nanash

On m'avait pourtant prévenu, ce livre c'est de l'émotion imprimée. L'histoire est simple, une expérience scientifique donne accès à un attardé mental d'une trentaine d'années à une "intelligence"...

le 31 mai 2011

36 j'aime

4

Un bonheur insoutenable
Nanash
8

Critique de Un bonheur insoutenable par Nanash

Un petit pitch rapide, "Un bonheur insoutenable" suit les aventures de Li RM35M4419WXYZ, alias Copeau, dans une société terrestre dirigée par un Uni. On comprend rapidement ce qu'est Uni, il s'agit...

le 21 févr. 2012

26 j'aime

4

Hommage à la Catalogne
Nanash
10

Critique de Hommage à la Catalogne par Nanash

Vous souvenez-vous ce que l'on vous a dit de la guerre d'Espagne au lycée ? Moi pas, enfin vaguement. Les gentils républicains contre Franco le méchant fasciste aidé par les nazis, c'est à peu près...

le 6 mai 2012

19 j'aime

4