Ambiance poisseuse à la "Angel Heart"
"Ah tiens, tu lis quoi ? Michael Connelly ? Ah oui excellent les Harry Bosh... Tiens moi j'ai découvert John Connolly récemment, je te conseille vivement ! "
Autant dire que le conseil n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Après une petite recherche bibliographique sur Internet, je commande donc de ce pas le premier roman de ce jeune auteur irlandais , "Tout ce qui meurt".
Ce livre est le premier d'une série mettant en scène Charlie Parker, un ex flic reconverti détective privé après les meurtres horrible de sa femme et de sa fille.
Ce premier tome installe des personnages, un style de narration à la première personne, une ambiance glauque.... et de quelle manière !
Le récit transpire d'une athmosphère poisseuse, nauséabonde, qui révulse autant qu'elle nous tient en haleine. Car il faut le préciser, les âmes sensibles sont priées de passer leur chemin. Dès le prologue, 11 pages retranscrivant froidement, chirurgicalement, le "rapport criminel complémentaire" sur le double assassinat, on se laisse happer, sous le choc des détails, par la douleur du personnage principal.
Il ne vous faudra que quelques heures pour venir à bout des 550 pages, et préparez-vous à une belle nuit blanche... Pour l'anecdote, j'ai deviné l'identité du mystérieux voyageur dès le milieu du bouquin (quelques mots insignifiants qui, je ne sais pourquoi, ont fait tilt)... Mais cela ne m'a pas empêché de rester littéralement scotché jusqu'à la dernière page, tant les rebondissements sont multiples et machiavéliques, et par l'envie de découvrir si l'intuition était la bonne...