Aimez-vous mettre les mains dans le cambouis ?
"Le Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes" (Zen and the art of motorcycle maintenance), écrit par Robert M. Pirsig en 1974, est un livre étrange. Il s'agit en fait de trois livres en un : la description du voyage en moto à travers les USA (du Minnesota à la Californie) d'un père avec son fils et un couple d'amis, une méditation philosophique sur le concept de Qualité et l'histoire d'un homme poursuivi par le fantôme de sa précédente personnalité. Quel rapport y a-t-il entre l'entretien des motos et la philosophie ?... En fait, l'auteur utilise la moto comme un objet d'étude permettant de séparer deux visions radicalement opposées du monde : la vision "classique" et la vision "romantique". Ceux qui ont une vision classique imaginent les pièces qui composent la moto, les lois physiques qui gouvernent leur fonctionnement, et n'hésitent pas à démonter la moto, même si cela implique de mettre ses doigts dans la graisse. En revanche, ceux qui ont une vision romantique sont intuitifs, créatifs et préfèrent s'arrêter à la beauté extérieure de la moto. Ils ne sont pas du tout intéressés par les schémas décrivant le fonctionnement mécanique ou les circuits électroniques de la moto.
Malgré l'intérêt des réflexions sur divers sujets, dont celui de la Qualité (Est-ce une notion qualitative ou quantitative ?), l'originalité du livre et mon envie de savoir comment cela se termine, je me suis lassé à la page 220 (sur 399). Peut-être parce que le narrateur paraît froid et suscite finalement peu d'empathie.