Quand de nombreux personnages décident de raconter ce qu’ils savaient d’une femme d’une artiste, ça avait tout pour m’intéresser. Mais au final, c’est une certaine déception qui s’est emparée de moi…
Dulcinea Evers, nom de scéne : Cinea Verse, est une artiste peintre jamaïcaine. Lorsqu’elle décéde, trés jeune, sa meilleure amie Cheryl commence à raconter ce qu’elle savait d’elle. Ensuite, ce sont les voix de ses autres connaissances qui vont s’exprimer…
Chaque chapitre est donc la voix d’un être, plus ou moins proche de Cinea. Ainsi, on part d’elle, et on élargit aux gens qui naviguaient autour. Sa meilleure amie, la tante de sa meilleure amie, son amant, la femme de son amant, une journaliste, son mari etc… On brasse large, mais au final, si certaines de ces voix ont des choses à dire, d’autres n’évoquent presque pas Cinea. On se demande alors pourquoi elles sont là, si ce n’est pour dresser un tableau global. En soi, l’idée n’a rien d’une aberration, mais elle n’a pas du me convaincre. D’autant que je n’ai pas réussit à m’accrocher à cette Cinea, donc on a jamais la sensation de saisir la véritable personnalité.
Mais du coup, on a la sensation que le roman ne sait pas vraiment où il va. Comme ci l’auteur s’était laissé porter par sa plume, et en tire au final un tas de chose, mais qui ne se combinent pas. D’autant que le texte lui même, à coup de « Oh Dulci » et autre « Cher Dulci, si tu savais » finit par se montrer un peu ampoulé. Le roman restant court, ce n’est pas une gageure non plus, juste un titre trop bancal pour convaincre…