Wouah…ou comment résumer en un seul mot. Je ne sais pas comment exprimer le plaisir de cette lecture, ni comment expliquer mon ressenti une fois arrivée à la fin du tome. Il m’a soufflé, bluffé. Les personnages sont de plus en plus complexes (comme si on pouvait faire Artus plus complexe qu’il n’est déjà XD) et leurs relations, je dirai que j’ai dévoré leurs répliques cinglantes à chaque fois. On sent la tension et l’incompréhension, surtout de Rose et d’Adelphe qui se retrouve au milieu.
Rose, après un exil en Russie, est rappelée auprès de son mentor, mais rien ne se déroule comme prévu. Elle cherche des explications qu’il ne donne pas, et comme une enfant gâtée, elle réagit selon ses envies. Peut-être un brin de vengeance, mais surtout par désespoir, par frustration. On la sent perdue face à Artus qui est plus mystérieux que jamais. Il préserve ses secrets, ne les dévoilant guère à Rose et encore moins aux lecteurs, le laissant dans le doute et le questionnement tout comme notre héroïne. J’ai parfois eu envie de les baffer pour leur dire « éh, faut arrêter les enfantillages ». Chaque réplique, chaque fait et geste de provocation engendre une réponse, pas toujours positive. Sans trop en mettre ni en faire le minimum, les personnages demeurent crédibles jusqu’au bout. Je m’identifie à eux et c’est le but, c’est bien réussi.
Le pauvre Adelphe se retrouve au milieu de son frère et de son amie, une place non enviable. Il tente d’apaiser les esprits, de convaincre les deux parties, mais c’est parfois peine perdue. Pour reprendre une expression, il tient la chandelle, mais heureusement qu’il est présent. Il devient un personnage important qui permet de maintenir les autres, d’éviter que tout ne se brise pour de bon. Adelphe prend de sacrés coups, psychologiquement parlant, mais ne lâche pas. Il doit supporter cette situation compliquée entre Rose et Artus, tout en gérant un nouvel arrivé : Vassili, le serviteur de Rose. Un personnage haut en couleur qui s’intègre parfaitement au groupe, même si la « guerre » est déclarée entre lui et le régent Arimath. D’ailleurs, je regrette un peu l’absence d’un affrontement plus poussé entre eux. J’étais excitée lors de l’escarmouche. Mon homme peut en témoigner, j’étais du style « ouais, une baston, une baston ». En même temps, si Rose n’était pas intervenue, je crains que le prince n’ait pas pu survivre face au Comte.
On doit attendre la fin pour comprendre le comportement d’Artus, bien qu’il aurait pu prendre une autre décision : celle de mettre Rose dans la confidence, cela aurait évité beaucoup de conflits. Cependant, cela aurait retiré de l’intérêt, car j’ai aimé cette tension palpable jusqu’au bout.
Contrairement au premier tome, on plonge complètement dans l’univers des Vampires, dans leurs intrigues, leurs complots. Les humains sont secondaires, et encore, c’est comme s’ils n’existaient pas. Le monde de la nuit est omniprésent du début à la fin et, justement, sans doute qu’il aurait intéressant de montrer un peu plus la situation dans laquelle est plongée la France à cette période. C’est vague, uniquement utilisée pour alimenter certaines actions des Vampires. Bien entendu, cela ne nuit en rien à la lecture, mais c’est le petit plus que j’aurai aimé avoir. Par ailleurs, je m’étais fait la remarque au début : »Comment se sont réglées les affaires de famille de Rose ? ». Heureusement, Céline pense à tout et on a le droit à des explications, tout comme l’évolution de l’amitié entre Rose et Charlotte. Ce passage était assez émouvant.
Le rythme est intense. Rien ne s’arrête, il n’y a aucune pause pour nos personnages. Le lecteur est tenu en haleine. À chaque fin de chapitre, on veut absolument savoir ce qui va suivre. J’ai hâte de démarrer la lecture du tome 3. J’ai lu, par curiosité, les 1ères pages et il promet d’être aussi bon que les précédents.
Merci de nous faire autant rêver et voyager Céline :)