Coup de cœur pour cet excellent polar mené tambour battant par deux jeunes femmes Zoé Dechaume et Lola Rivière, toutes deux sous les ordres de Guillaume Desgranges, chef de brigade à la PJ de Paris. Après un prologue de folie, le ton est donné, une jeune femme fuit dans les bois pour tenter de sauver sa vie et celle de son bébé à naître. A Paris le corps d’une jeune éditrice est retrouvé sans vie dans la Seine. Dans le parc naturel régional des Ardennes, on retrouve le cadavre d’une jeune femme portant un pull sur lequel les traces ADN de l’épouse disparue de Guillaume Desgranges apparaissent. Leur chef ne veut plus rien entendre à ce propos alors les jeunes femmes vont mener une enquête officieuse en sous-main qui leur fera prendre de gros risque autant pour leur carrière que pour leur intégrité. Heureusement qu’un certain Hervé Compostel sera toujours là pour rattraper le coup. Ces deux personnages féminins sont un régal pour le lecteur, elles sont dynamiques, intelligentes et n’ont peur de rien, très différentes l’une de l’autre elles forment pourtant un duo complémentaire. L’enquête nous emmène en Belgique du côté des Ardennes, où l’ambiance devient brumeuse et aussi froide que la Meuse. Mais rapidement, on avance à leurs côtés comme si on y était, des connexions se font quand aux victimes qui semblent avoir pour point commun la maladie.
Ce polar est tout à fait crédible lorsqu’il nous parle de disparition et de médecines parallèles, toutes les dérives sont permises. L’écriture de l’auteur est simple, factuelle et son intrigue tient bien la route. On sent que pour l’ancien capitaine de la brigade criminelle de Paris c’est du vécu, les pistes sont scrupuleusement suivies, l’intrigue et ses rebondissements nous laissent haletant entrain de tourner les pages sans pouvoir s’en empêcher. Les personnages ne semblent jamais être ce qu’ils étaient au départ. Il n’y a pas de temps morts, le rythme est soutenu, peu à peu la toile se rétrécit pour arriver à un final jubilatoire. Bonne lecture.