Publié sur L'Homme qui lit :
Vous avez peut-être déjà lu « Tu tueras le père » , dont je vous avais parlé lors de sa sortie en 2015, et qui constituait le premier volet d’une saga en devenir autour du personnage atypique mais attachant de Dante Torre. L’auteur italien Sandrone Dazieri revient donc avec une suite sous forme d’une nouvelle enquête pour le binôme inattendu que forment Dante et la commissaire Colomba Caselli, tête brûlée de la police italienne.
C’est elle qui sera appelée lorsque arrive en gare le train reliant Milan à Rome, et dans lequel tous les passagers de la classe affaire sont retrouvés morts, manifestement tués par un gaz neurotoxique. Branle bas de combat dans la capitale italienne, les forces spéciales et l’armée s’en mêlent, l’attentat fait grand bruit. Pour Caselli, l’affaire semble trop vite entendue, et elle doute sérieusement qu’il s’agisse d’un attentat terroriste.
Pour y voir plus clair, elle fait appel à Dante, « l’homme du silo » avec qui elle avait travaillé dans Tu tueras le père, bien que son comportement quasi-autistique rende sa présence difficile pour le reste de la police, et surtout sa hiérarchie. Son enquête la mènera rapidement sur la piste d’autres assassinats à travers le monde, parfois déguisés en accidents, parfois en crime sordide, qui révèlent qu’un tueur est prêt à tout pour atteindre sa cible.
Ce tueur prend des allures quasi fantomatiques d’après les rares témoignages que Caselli et Torre réussissent à rassembler à travers l’Europe, et c’est sur la piste d’une femme mystérieuse et insaisissable que le binôme s’orientera, une sorte de Giltiné, l’ange lituanien des morts.
Si j’avais apprécié ma première rencontre avec le binôme Caselli-Torre dans Tu tueras le père, je n’ai pas retrouvé le même plaisir de lecture en me plongeant dans cette suite. Les premières pages laissant imaginer une enquête pour attentat m’ont bien plu, et j’ai finalement été assez déçu de cette histoire d’une tueuse vengeresse insaisissable avec laquelle j’ai peu accroché. Il y aura sûrement une suite à ces aventures, mais je crois que ce sera sans moi.