Bof bof...

Annoncé comme le phénomène littéraire français de la rentrée, U4 se compose de 4 romans adoptant chacun le point de vue d’un personnage. J’ai l’occasion de vous parler de l’un d’entre eux. Voyons voir ce qu’il en retourne…

Koridwen prend donc le point de vue d’une jeune fille bretonne. Quelques mois avant le début de son histoire, le virus U4 a décimé 90% de la population mondiale. Seuls les adolescents semblent être encore en vie. Koridwen était une joueuse de Warriors of Time, un MMO PC basé sur des voyages dans le temps. Elle fait partie des expertes du jeu, l’élite donc. Avant que l’épidémie ne finisse par couper les connexions, elle et les autres experts ont reçu un message de Khronos, le maitre du jeu, les invitant à se rendre à la tour de l’horloge, à Partie, le 24 décembres, pour remonter le temps et tout changer…

Chacun des 4 romans adopte donc un point de vue différent et ils sont forcément amenés à se croiser, dans la deuxiéme moitié du livre. Un petit challenge que s’imposent les 4 auteurs différents. Koridwen n’est pas un mauvais livre en soi. Le probléme étant qu’il prend réellement son dans son dernier tiers, les deux premiers ressemblant trop souvent à un enchaînement de situations assez convenu dans le genre. Heureusement alors que le cadre, d’abord breton, puis parisien, du livre lui permette de sortir un peu de la masse. Malgré tout, je ne suis pas vraiment parvenu à m’accrocher au personnage avant les 100 derniéres pages. Et n’ayant jamais été surpris par le déroulement de l’histoire, j’ai eu un peu de mal à me plonger dedans.

Mais, comme je l’ai dis, c’est loin d’être mauvais. Déjà parceque le style est simple, accessible et rend la lecture rapide et agréable, mais aussi car le point de vue adolescent, et féminin, me semble plutôt crédible (je n’ai jamais été adolescentE, mais je pense^^). Et aussi parceque les hommes n’ont vraiment pas les rôles forts. Et ça fait du bien, bien que ce soit de plus en plus le cas dans le genre. Au delà des clichés et de la déception relative, il reste donc un roman intéressant dans sa son dernier acte, et qui donne même envie de lire la suite.