De ce bref roman qui exalte l'amour à travers le prisme de la foi et du mysticisme, je n'ai été sensible qu'à la première partie quand l'auteure, d'une plume sensible et poétique, s'attache à décrire son cher Canada et les rives du fleuve Saint-Laurent.
La seconde partie où l'auteure décrit de quelle façon sa jeune héroïne, Thérèse, obtient par persuasion et sacrifice la conversion de son fiancé Francis au catholicisme et qui, pour ce faire, développe une narration empreinte de drame et de mysticisme, m'a laissée de glace car bien que moi-même croyante et pratiquante, je suis imperméable à l'ostentation et à la frénésie dans la pratique religieuse.
Même si "Un amour vrai" apporte un éclairage intéressant sur la ferveur et le mode de penser d'une société en particulier, le ton extatique de Thérèse et l'attitude non moins exaltée du prosélyte Francis donne une patine surannée à cette littérature plus tellement crédible aujourd'hui.