Une plongée de 24h dans une zone de guerre quelque part sur le globe. On ne sait ni où, ni pourquoi, ni quand, mais ce n’est pas l’important. On va suivre la vie de Dinesh, un jeune homme qui a réussi à échapper aux enrôlements. Il tente comme il peut d’offrir son aide comme assistant au médecin qui soigne et ampute les blessés, sans aucun matériel ou confort.
Un homme lui propose alors d’épouser sa fille, espérant qu’une fois mariée elle soit moins en danger ou peut-être qu’il espère que le jeune homme sera plus à même de la protéger que lui qui a échoué à sauver sa femme et son fils. Ces 24h regroupent alors la rencontre des deux jeunes gens, leur mariage et leur première nuit ensemble. Au contact de la jeune fille Dinesh retrouve des réflexes plus humains, quant à Ganga quelque chose semble aussi s’éveiller en elle.
Ce roman est assez court, mais plutôt dense, pour deux raisons. Tout d’abord et j’ai l’impression que c’est le cas dans beaucoup de romans de la collection du Monde Entier de Gallimard, le texte est dense, sans beaucoup de paragraphe, des chapitres longs et pas de marque typographique pour annoncer les dialogues, ce que je n’aime pas particulièrement. D’autre part, chaque action est extrêmement détaillée et on commence par l’amputation sans anesthésie d’un enfant, je ne sais combien de pages, lorsqu’il décide d’aller déféquer jusqu’à ce que ça soit fait avec moult détails et je ne parle même pas de quand il veut se laver !
Néanmoins, ça se lit très facilement et très vite, on rentrer dans leur microcosme, centré sur ce couple qui ne se connaît pas, dans cette nuit qui ressemble finalement à toutes les nuits de guerre. Malgré le peu d’approfondissement sur le contexte géographique, politique ou même sur les personnages, on finit par s’attacher aux personnages, redoutant malgré tout une fin qu’on suppose brutale dès les premières pages.
Une bonne découverte (d’un auteur Sri Lankais, en plus !), mais qui s’adresse aux lecteurs qui n’ont pas besoin d’actions en permanence, puisqu’au final il ne se passe quasiment rien dans le roman ! Pour les autres, allez-y !