Ce livre est un bijou. une merveille. Je crois que je n'ai jamais lu de livre pareil, pourtant j'en ai lu ! Il m'a tellement bouleversé que je ne sais même pas par où commencer. Je ne m'attendais pas à un tel livre ! Je l'ai acheté en traînant dans les rayons de mon supermarché, pensant peut-être trouvé le premier livre de Robin Benway (en vain). Mais le titre de ce petit bouquin à 4€, coincé entre deux, caché derrière des livres en pagailles, m'a intriguée. "Un homme à distance", je veux dire, comment résister à un tel titre. Et le résumé a achever de me convaincre de l'acheter (pour une fois, ma mère était contente : un livre à moins de 15€!). Et donc je l'ai commencé aussitôt, me disant que ça ferait une bonne petite lecture-détente avant de m'attaquer à Inferno. Et maintenant... eh bien maintenant je suis un peu toute chamboulée.
Je vous explique. Ce livre d'environ 150 pages est sous la forme épistolaire. Je n'avais plus lu de livre de ce genre depuis Les liaisons dangereuses en première. Et j'ai complètement craqué. J'avais oublié l'effet intime et intense que ce genre d'écriture peut avoir. Nous retrouvons Kay et son correspondant. Relation qui débute à des fins professionnelle et qui va devenir de plus en plus intimiste, privé. Personnel. Et qui va tournée d'une façon qu'on ne voit pas venir. Et en quelques lettres nous découvrons le passé de Kay. Ce passé qui a façonné la femme qu'elle est aujourd'hui.
C'est un livre qui m'a fait pensé à ces vieilles tragédies romantiques à la Roméo & Juliette. Romance, tragédie, drames. Le livre parlait de la souffrance qui est indispensable et magnifique, quand on en est guérit. C'est un pint de vue qui fait mal, qu'on ne veut pas accepter, parce qu'on sait qu'il est vrai. Pourquoi une belle histoire d'amour doit-elle être tragique? Pourquoi ne peut-on être totalement satisfait avec une fin heureuse, un bonheur surfait que l'on passe pourtant sa vie à chercher ?
Le personnage disait que certains livres vous changent, qu'on en sort pas indemnes. Un homme à distance en fait parti. C'est une lecture puissante et intense sur la vie, l'amour, les livres. Trois choses qui se mêlent et s'entremêlent, qui sont l'essence les unes des autres. C'est à la fin, quand j'ai refermé la couverture, que j'ai réalisé. Et que j'ai commencé à pleurer. Ça a été incontrôlable. Je pleure souvent devant les livres, parce qu'un personnage est mort souvent, plus rarement parce qu'il y a une scène très romantique, émouvante.Mais pleurer comme ça, après coup, parce que je suis chamboulée, parce que j'ai été marquée. Ça c'est nouveau. Et c'est étrange. Je crois que ça ne m'étais arrivé que pour Le Guépard en terminale. Et encore, j'étais plus restée un peu sonnée, les larmes aux yeux qu'autre chose.
Enfin bref, me voilà plus ou moins remise. Au moins je ne pleure plus, je vous rassure. Mais j'en reste toutefois secouée. C'est un livre qui apprend, qui fait grandir et changer. Et pourtant, ça commence dans le rayon d'un supermarché à la fermeture...
Pour finir, le livre relate de nombreux passages d'autres romans classique, fait références à de nombreux autres (d'ailleurs il y a une bibliographie à la fin). En autre, Le fils de Bakounine de Sergio Atzeni qui me tente vraiment beaucoup !
Enfin voilà, je parle, je parle, et je pourrais en parler toute la nuit (d'ailleurs je vais sûrement en parler toute la nuit... dans ma tête ^^). Tout ça pour vous dire que c'est une livre formidable, un vrai trésor que vous pourrez dévorer en un rien de temps. Je suis impatiente de me renseigner sur les autres livres de cette auteur.