Un aller / retour entre passé et présent des plus addictifs
Paul Colize sait ,dès les premières pages, accrocher son lecteur et ne plus le lâcher jusqu'à la fin de l'ouvrage. L'écriture est simple et efficace. L'auteur va à l'essentiel et Stanislas, le personnage principal de 2012, a un côté antipathique et intrigant qui n'est pas pour me déplaire.
N'y allons pas par 4 chemins: Stanislas est un vrai con. Petit chef, misogyne, cynique et arrogant, il n'en est pas moins un homme qui va au fond des choses. En pleine période promo pour son roman consacré à la tuerie du Caire, où son père a trouvé la mort en 54, il est arrivé à une conclusion sur cette affaire. Néanmoins, il n'hésite pas à se replonger dans ses fiches et mener une nouvelle enquête lorsque de nouvelles pistes pointent à l'horizon. Remettant alors tout en cause, il fait fit de ses convictions personnelles et va entamer une nouvelle quête : celle de ses racines. Cette façon d'être, cette envie de connaître la vérité quoi qu'il en coûte, ce besoin de mettre un mot sur ses doutes quitte à chambouler sa vie m'ont particulièrement émue.
Dans cette démarche, il sera secondé par Laura Bellini, traductrice parlant couramment plusieurs langues. En femme moderne, sûre d'elle et avec le sens de la répartie, son travail ne sera pas de tout repos avec un homme qui exige d'elle une disponibilité permanente et un dévouement total. Il lui faudra bien du courage et beaucoup de dérision pour faire face au harcèlement moral et sexuel quasi permanent que lui impose son patron. La relation entre Laura et Stanilas permet de dédramatiser l'ensemble de l'oeuvre comme une soupape nécessaire au lecteur pour poursuivre sa lecture semée d'horreurs.
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