« Je découvre ce roman dans le flux de mes lectures articulées autour du challenge NetGalley, France. Merci donc à eux et aux éditions Nil... Même si je ne suis pas emballé, je suis heureux d'avoir pu découvrir ce livre. Je suis sûr que d'autres que moi accrocheront davantage et y trouveront du plaisir.
Un manoir en Cornouailles » est le premier roman signé Eve CHASE. Cette plume, selon des sources généralement bien informées, n’en serait cependant pas à son coup d’essai. L’auteure, sous un autre nom, aurait déjà été publiée. Il est donc tentant de ne pas souscrire aux bémols habituels qui accompagnent mes billets de premières publications. En effet, j’ai eu quelques difficultés à attendre la 200ème page pour me sentir, un peu, accroché par le récit et ses personnages. De manière positive, j’ai donc laissé à l’auteure les 125 pages restantes pour me séduire… Heu, pas vraiment !
Qu’est-ce qui m’a empêché de rentrer dans l’histoire et de m’intéresser à ses personnages ? Tout d’abord, le procédé littéraire des récits parallèles. Classique, cette écriture désigne une structuration de l’histoire par laquelle l’auteur conte deux récits dont, par exemple, les personnages centraux et les époques sont différents mais qui restent unis par la topologie du lieu narratif. Forcément, et la note de l’éditeur en 4e de couverture ne manquera pas de m’y emmener, ces récits parallèles vont se croiser et trouver d’autres similitudes que simplement le lieu. Aucune surprise donc !
A mes yeux, ce procédé engendre une dispersion de l’attention du lecteur et l’oblige à un effort de recentrage permanent lorsque, quittant la famille de Toby, Amber, leur papa veuf, leur fratrie et l’immanquable abominable belle-mère Caroline, il lui faut sauter à pieds joints dans le projet de mariage de Lorna et Jon et la recherche éperdue d’une salle où le célébrer… « Mais, bon sang, mais c’est bien sûr, au manoir en Cornouailles ! » … Comment avez-vous deviné ?
Pourtant, je le concède, l’histoire se tient. D’autant que Eve CHASE utilise toutes les ficelles d’écriture pour imposer à ses personnages les questions qui nécessiteront une clarification des pensées, donc une synthèse dans laquelle le lecteur puisera tous les rappels d’épisode nécessaires pour suivre le fil du récit ou disposer des informations manquantes pour trouver ce dernier crédible… Les ficelles sont efficaces, lourdes mais la trame du récit bien légère. Déception.
Quant au style, il y a peu à dire, pas de lourdeurs plombantes, par d’envolées ou de pépites littéraires non plus.
La fin du roman, sans être parfaitement prévisible, n’en étonne pas pour autant. Bref, un livre qui ne laissera que peu, trop peu de traces dans la mémoire du lecteur que je suis.

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le 20 mai 2018

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