"Bien sûr, Underdog, ce n’est pas du Orwell. A défaut, les auteurs proposent un ouvrage mettant en scène cette génération paumée, biberonnée aux applications de rencontres en ligne et à la crise des subprimes, habituée à jongler avec la débrouille et les actualisations Pôle Emploi. Le livre se lit comme le journal de bord d’un jeune prolétaire de banlieue parisienne, tenté par les promesses du mythe libéral anglais, face à la réalité des petits jobs sous payés, du manageriat agressif, des marchands de sommeil sans scrupules et des logements insalubres infestés de bed bugs, les punaises de lit.
Mais Underdog (éditions Salto) c’est aussi la découverte de cette Angleterre, qui optera bientôt pour le Brexit, et de certaines de ses coutumes comme le Boxing Day, à travers le football. Impossible d’aborder le quotidien des prolétaires en Angleterre sans parler du football et des pubs légendaires. Une fois la semaine harassante de boulot dans tel snack crasseux terminée, c’est un passage obligé. Plus encore depuis que la working class a été progressivement chassée hors des tribunes par l’augmentation du prix des places. Bien qu’il reste encore le marché noir où on en trouve parfois qui se négocient à près d’un pound la minute de match."
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