Le sensible Tropper (mais là pas sans reproche) vise vraisemblablement l'adaptation cinématographique version gros carton. Pour ce faire, il sort du gros skud qui tache: une ex-futur star du rock tape une middle-age crisis. Il a tout raté : non seulement une "carrière" de batteur star mais aussi son mariage et son rôle de père. Mais quand même, il est sympa. Et quand même ses potes les loosers sont sympas. Et pi la mécompréhension transgénérationnelle, c'est difficile, mais si on s'aime vraiment, on arrive à passer le cap. Tout comme quand la maladie vous touche, il faut garder la tête froide et tout se passe bien, hein?
Alors oué, Tropper dans ses précédents, tissent déjà des canevas d'histoires très trémolos dans la gorge et sourires en fond. Mais il sait d'habitude mettre sa culture juive en scène ("C'est ici que l'on se quitte"), avec humour, twister avec le ridicule, mâchouiller des peines sentimentales, des échecs du quadras urbains. Même son premier, "Plan B", qui mettait en scène la peu crédible prise d'otage d'une star de ciné par ses propres potes de lycée parce que le gars déraillait sur des traits de coke, a des airs de chef-d'oeuvres à côté de ce One Last Thing...