Le dieu solaire et la divine trique...
Philip José Farmer est un écrivain étonnant, le cycle du fleuve présente déjà une fresque de l'humanité impressionnante, mais depuis "the Lovers" ou "les amants étrangers", il se révèle être le metteur en scène de l'érotisme dans la littérature de science-fiction. Ici dans ce roman il renvoie l'homme à ses pulsions animales, le sexe, la fécondité, la fertilité dans une terre post-cataclysmique... On y retrouve un dieu-cerf, un homme transformé en icône priapique, tel un satyre mythologique. Cela aurait pu être une histoire de plus associée au monde du fleuve, mais la bonne vieille terre y est un endroit parfait pour les délires de religions mystiques, dans ce monde néo moyen-âgeux, ou l'homme de l'espace malgré sa science et son pragmatisme, n'en est pas moins un être sexué. Aussi l'humour de l'écrivain permet d'avancer dans des réflexions plus profondes...
Cette histoire peut rappeler "les hommes de la jungle" de Spinrad dans les valeurs d'une société quasi médiévale, mais s'éloigne du sadisme de ce dernier pour une fête à la limite du pornographique dans les rites inventés par Farmer.
Une nouvelle fois Farmer surprend et la rareté de ces livres réédités (en dehors des succès des cycles) pousse à redécouvrir l'ensemble de ses écrits où il revisite les mythes tels que Tarzan ou Dracula...
Une bourrée pastorale est une aventure post-apocalyptique, dans un monde qui a la trique !
L'homme est une bête comme les autres.