Une collection très particulière par Nina in the rain

Si on aime l'analyse littéraire, j'imagine qu'il faudrait passer l'intégralité de ce billet à se demander si Une collection très particulière est un roman, un recueil de nouvelles, de miscellanées, un essai documentaire, Mais comme je ne suis pas une grande fan du décorticage (décortiquage? décortication?) textuel, je vais me contenter de dire que c'est une somme (une collection, bien sûr) de petits plaisirs littéraires et de textes un peu loufoques sous des dehors très sérieux. De Bernard Quiriny j'avais lu et aimé Les Assoiffées et je crains de devoir recommencer à entasser sa biblio... (oui bien sûr que je l'ai déjà fait, pour qui me prenez-vous, ils sont tous dans ma PÀL!). L'avantage, c'est que pour l'instant, c'est encore court. En quatre bouquins on a fait le tour et on est prêt, sur les startings blocks, pour les prochaines publications.



Quoi, je ne vous ai pas encore dit de quoi ça parle? Oui, ben, minute, papillon. Donc, bon, ça parle de plein de trucs. Il y a une série de textes sur des villes improbables, une autre sur une bibliothèque contenant des collections bizarroïdes, une série sur la mémoire... C'est très difficile à définir et, quand on le lit, on passe du coq à l'âne autour d'un pivot commun : le pouvoir des mots. Et c'est un ravissement. Cette ballade littéraire m'a vraiment plu, je me suis sentie emmenée dans un monde onirique, tiré par les cheveux, une espèce d'Alice au pays des bouquins qui se lit avec délice et emmène son lecteur loin, très loin des romans sérieux dans un ailleurs complètement déjanté. Et tout ça sans avoir l'air d'y toucher.



Bernard Quiriny entre dans la liste des auteurs que je vais suivre. Décidément, ses ouvrages touchent quelque chose chez moi, un besoin de fantaisie que je n'assouvis que rarement dans mes lectures. Jetez-vous dessus si vous trouvez la vie trop grise. Elle restera grise, mais il y aura des paillettes.