Première lecture d'un Andréï MAKINE plutôt sombre et flou à l'image du tempérament de son héroïne, femme forte et fêlée, avide de pouvoir et sans allié sincère, déracinée et indétrônable... sauf par elle même.
Il y a là la proposition de toute une palettes d'angles de vues différents pour aborder la Grande Catherine de Russie et on s'y perd, je m'y suis perdue. De qui parle t-on ? De l'impératrice ou de l'auteur contemporain obsédé par elle qui vit de ses nostalgies et se raccroche parallèlement à ses ambitions plus ou moins perdues ? Des maîtresses de celui-ci, rares mais omniprésentes ?
Un épais brouillard perdure dans cette œuvre et même si l'ensemble est compréhensible les détails restent obscurs. Il faut pédaler pour rattraper l'auteur dans ses intentions et je me suis dit que c'était peut-être trop travaillé pour moi, mais non ! "C'est juste trop approximatif" : conclusion éloquente à la lecture d'un roman que je me suis imposé jusqu'à son terme, terme qui tout comme le reste est plongé dans une brume à couper au couteau.
Un brouillard de Russie ?
Un seul mot me vient et ce sera Médiocre.