Une fille, qui danse par Comité De Lecture Anglet
1. Quarante ans après le suicide de son meilleur ami, avec lequel il se disputait la même fille, un sexagénaire est convoqué par un notaire et reçoit un étrange héritage qui le replonge dans le passé. Il nous embarque alors pour un long voyage dans la mémoire, tentative de comprendre ce passé. Mais peut-on se fier à sa mémoire ? La vérité qui l'attend sera terrible…
Roman tenu d’un bout à l’autre et remarquablement maîtrisé, Une fille, qui danse est donc un roman sur la mémoire mais aussi et avant tout une véritable réflexion sur nos propres existences, sur nos désillusions, sur nos responsabilités, sur ces petits mensonges que l’on se fait à soi-même et qui s’avèrent en définitive insupportables à porter. Thèmes maintes fois abordés en littérature me direz-vous, mais portés ici par un ton, un humour british, une intrigue captivante qui nous bouscule du début à la fin. On referme le livre troublé, ébranlé. C’est d’une grande subtilité.
Un beau roman saisissant et poignant.
Caroline D-L
2. Tony, un retraité de soixante ans, va se trouver confronté avec son passé. Lui qui avait été moyen depuis la fin du lycée. « Le mot se répétait en écho ; moyen dans la vie ; moyen face à la vérité ; moralement moyen. « Il se revoit étudiant, reconstitue sa courte mais bouleversante liaison avec Véronica. Sa jeunesse a été profondément marquée par la personnalité d'Adrian et ses propos philosophiques, Adrian que Véronica lui préfère et qui finit par se suicider.
Et puis, la lettre d'un notaire arrive et vient perturber sa façon de se raconter son passé. Tony se met alors à la recherche de Véronica, la fille, qui danse, et de la vérité qui fait éclater ses souvenirs.
Le livre de J.Barnes est une profonde réfléxion sur le temps. Le temps modifie la perception du passé. Ses souvenirs ne correspondent pas à la vérité. « Il me semble que cela peut être une différence entre la jeunesse et la vieillesse : quand on est jeune, on invente différents avenirs pour soi même ; quand on est vieux, on invente différents passés pour les autres « .
Marie-Claude