Une fille, qui danse par MerMaid
Une fille qui danse, un titre qui finalement n'a pas grand rapport avec le contenu de ce merveilleux roman.
Ou peut-être si justement. Il s'agit d'un souvenir qui, réapparaissant progressivement, et se mêlant à une succession d'autres souvenirs permet de tisser la trame de ce qu'est l'histoire de Tony : c'elle d'un homme d'une soixantaine d'années qui, effrayé à l'idée d'oublier, se replonge dans son passé. Il cherche à comprendre pourquoi le meilleur ami de ses vingt ans, Adrian, avec qui il dû partager la première femme qu'il a aimé - ou pas d'ailleurs, il n'en est plus très certain, sa mémoire lui fait un peu défaut - s'est suicidé.
Mais au fond, cette réflexion n'est que le prétexte à une incursion dans des souvenirs plus ou moins flous, qui décrivent sans empathie aucune la mort d'un ami, les années soixante, les premières amours dans une Angleterre en pleine mutation mais aussi la crainte de vieillir, mais surtout d'oublier.
Et tant pis si, à l'image du narrateur, "on ne comprends rien, on n'a jamais rien compris, et on ne comprendra jamais rien". Ce qu'il est arrivé à Adrian est égal finalement, ce qui importe c'est que l'on est happé par ce roman de la première ligne jusqu'à la dernière.
En espérant ne jamais l'oublier.