Embarquement immédiat !
Tracey Gravis Graves a un nom répétitif et bizarre, mais personne n’est parfait. Elle adorait la série Lost et a un jour eu l’idée de ces deux personnages échoués sur l’île. Je mettrais bien une...
le 14 avr. 2015
Tracey Gravis Graves a un nom répétitif et bizarre, mais personne n’est parfait. Elle adorait la série Lost et a un jour eu l’idée de ces deux personnages échoués sur l’île. Je mettrais bien une majuscule, mais le titre sur la couverture n’en comporte pas et ça m’a beaucoup perturbé. Oui, il en faut peu, oui, je le signale quand même ! Il s’agit de son premier roman, un véritable succès traduit en plus de 25 langues. Je ne cherche pas à faire sa production, je n’y gagne rien, simplement à parler de ce petit livre dont je n’avais jamais entendu parlé à part l’avis de Kim.
Anna, jeune enseignante trentenaire, est embauchée par les parents de TJ pour lui faire rattraper les cours pendant les vacances scolaires. En rémission d’un cancer, il a en effet souvent manqué le lycée. Les parents et les sœurs de TJ sont déjà partis sur le lieu de leurs vacances, une île paradisiaque au milieu de l’océan Indien. Mais Anna finissant plus tard les cours dans son lycée public, TJ ayant envie de profiter de quelques jours sans ses parents sur le dos pour faire des fêtes avec ses copains, les voilà partis tous les deux en avion pour rejoindre les autres.
Malheureusement, alors qu’ils ne leur restent plus qu’un seul avion à prendre, ils sont obligés de choisir un petit avion et leur pilote fait un malaise cardiaque. Rescapés miraculeusement, ils échouent sur une île minuscule et déserte.
Ils tentent alors de survivre en attendant les secours, cherchant de quoi manger, de quoi boire, des priorités vitales. Puis, lorsque les secours se font attendre, la cohabitation devient nécessaire, ils font plus ample connaissance, s’organisent afin de survivre à plus long terme dans des conditions extrêmes.
Ce livre alterne les points de vue des deux personnages et nous entraîne dans l’histoire grâce à une écriture extrêmement fluide. Même si souvent les héros s’ennuient, ce n’est pas le cas du lecteur, car il se passe toujours quelque chose. Certes, je suis parfois tatillonne et j’ai relevé pas mal de petits détails un peu incohérents sur les façons de survivre, leur facilité d’adaptation, les coups du sort (en positif ou négatif) ; mais on est tellement pris dans l’histoire, que finalement, on s’en fiche ! L’histoire de survie et d’adaptation fonctionne bien et on adore ouvrir la page et entrer avec eux sur l’île. Si eux veulent en sortir, j’ai adoré quitter ma grisaille pour les y retrouver !
Un autre point très important du livre (ce dont m’ont parlé tous les gens qui ont lu la 4ème de couv’ ou en ont entendu parlé, parce que c’est publié chez Milady), c’est la relation entre les personnages. Alors oui, c’est une histoire romantique, on se « doute » qu’il se passera « quelque chose » entre un garçon et une fille laissés tous seuls sur une île déserte. Oui, c’est fait exprès, ils ont une grosse différence d’âge, ce sera une des thématiques essentiellement abordée dans la seconde partie du roman, qui m’a d’ailleurs un peu moins plût pour cette raison. Mais en fait, pour moi ce n’est pas cette différence l’intéressant. Ils ne pensent tout d’abord qu’à SURVIVRE ! Alors certes ils ont parfois des pulsions, des désirs et remarquent que l’autre peut en avoir (difficile d’ignorer ces choses-là lorsque vous vivez 24h/24h avec quelqu’un en maillot de bain près de vous, c’est encore plus dur à dissimuler pour un homme, surtout jeune et vigoureux). Bref, le désir physique à part dans le roman, mais c’est surtout les émotions et les sentiments qui ont leur place dans l’histoire. L’auteur a plus mis l’accent sur leurs doutes, leurs peines, leurs réflexions sur ce qu’ils pourraient faire lorsqu’ils rentreraient si on les retrouvait un jour, ce qui se passerait si ça n’arriverait jamais ; plutôt que sur des désirs exacerbés d’adolescents en chaleur comme on en voit souvent dans les romans young adult ces temps-ci.
Bref pour conclure, ce n’est peut-être pas de la très grande littérature, mais c’est en tout cas une évasion certaine. Avec ce petit roman vous allez passer quelques jours sur une superbe île, nager auprès des poissons multicolores et manger de la noix de coco. Préparez vos maillots, embarquement immédiat !
Créée
le 14 avr. 2015
Critique lue 104 fois
D'autres avis sur Une île
Tracey Gravis Graves a un nom répétitif et bizarre, mais personne n’est parfait. Elle adorait la série Lost et a un jour eu l’idée de ces deux personnages échoués sur l’île. Je mettrais bien une...
le 14 avr. 2015
Malgré plusieurs avis très positifs (et même quelques coups de cœur) croisés sur le web j'ai mis du temps à me décider et à me lancer avec ce roman. Si j'en ressors assez satisfaite je ne regrette...
Par
le 20 nov. 2013
Du même critique
Zoo est une tirée d’un livre éponyme, de James Patterson. Si le pitch de départ est identique, la série est librement adaptée du livre, avec autorisation de l’auteur. Les personnages de Mitch et...
le 18 nov. 2015
10 j'aime
2
J’avais beaucoup entendu parler de ce livre, mais c’est de retour de formation où sa lecture m’a été très vivement recommandé que j’ai finalement décidé de le lire. Ce qui m’a pris moins de 2h dans...
le 25 avr. 2017
8 j'aime
1
Depuis que je suis libraire, je lis toujours le dernier Nothomb pour savoir quoi en penser, d’autant plus qu’en une pause repas, je l’ai terminé. Celui-ci avait en plus eu le mérite de m’attirer...
le 18 sept. 2016
8 j'aime
3