Lorsque Hatanaka apprend à son disciple et fils adoptif Ichirô que ses vrais parents ont été tués par le daymio, le cruel roi-dragon, le jeune homme n'a plus qu'une seule idée en tête : la vengeance.
Vent rouge est la première partie du diptyque Katana.
L'histoire est basique et les personnages ne brillent pas par leur originalité : le héros candide qui découvre le monde, le mentor d'une grande sagesse, le serviteur dévoué mais couard... Le pire est sans conteste le daymio, un méchant sans développement ni caractère qui passe son temps à rire de sa méchanceté.
J'ai eu également un peu de mal avec le background de ce roman. À vrai dire, le contexte est tellement flou que je ne sais toujours pas si l'histoire prend place dans un Japon médiéval fantastique (comme "La Voie du sabre" de Thomas Day) ou dans un monde médiéval fictif d'inspiration japonaise (comme "Le Clan des Otori" de Lian Hearn). Dans le premier cas, cela manque d'un minimum de repères géographiques et historiques pour donner un peu d'ancrage au récit (ne serait-ce que citer le nom du pays au moins une fois), dans l'autre, de détails caractéristique pour lui donner un cachet. Les lieux traversés sont tristement générique : des montagnes, des forêts, des villages... Et pour tout dire, on pourrait se croire en Europe ou n'importe ou ailleurs tant le texte est avare en description. Heureusement qu'il y a les personnages pour nous rappeler que nous sommes au Japon (ou un monde d'inspiration japonaise).
Malgré ces pavés de reproches, je ne peux pas dire que ma lecture ait été horrible pour autant. Le texte est bien écrit, les personnages sont attachants, il y a beaucoup de rythme et peu de temps morts.. Les combats, nombreux, sont agréables à suivre. L'histoire est certes basique, mais menée efficacement. Seul couac, le premier tome se termine par une révélation amenée d'une façon bien maladroite et artificielle. La ficelle est un peu grosse !
En fait, si je suis si négatif dans ma critique, c'est dû à une méprise de ma part sur le contenu du roman. J'espérais une ambiance à la Kurosawa, or Vent rouge est un shônen. Du bon shônen, cependant. Si je l'avais lu étant adolescent, j'aurais certainement adoré, mais mes goûts ont changé et les romans jeunesse ne sont plus vraiment ma tasse de thé.
Je lirais tout de même la seconde partie, car j'ai envie de connaitre la fin de l'histoire. Et qui sait, peut-être serais-je agréablement surpris... On verra bien.