Livre qui a attisé ma curiosité en librairie, j'ai par la suite découvert que l'auteur avait déjà un certain nombre d'essais à son actif.
Peut-être me suis-je trompé dès le départ quant au propos du livre. J'attendais un discours construit, à coup d'exemples et de mises en parallèle d'une époque à une autre, aboutissant à une solide conclusion. Un essai historique et peut-être même sociologique, avec un propos clair et fort.
Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai bien compris que la même "soupe" m'allait être servie jusqu'à la fin.
La structure du livre se découpe en chapitre, chacun retraçant une période arbitraire donnée. Récit linéaire donc car suivant le cours de l'Histoire telle une longue fresque. A chaque chapitre, l'auteur nous emmène dans une ou plusieurs villes où se déroulent des scènes, similaires ou liées, qui servent d'appui à une idée, à une thèse. Thèse propre au journaliste ou reprise d'autres ouvrages.
Enfin parfois.
Parfois on peut, en effet, lire une véritable réflexion du journaliste et parfois on peut simplement lire des anecdotes ou des brèves descriptions d'évènements, mouvements ou personnages historiques. Pourtant c'est cette réflexion qui forme l'aspect le plus intéressant de ce livre. Elle rejoint à la fois l'attente initiale que je m'étais fait instinctivement de ce dernier, et la définition de l'essai. Sinon, ce sont ces anecdotes et ces descriptions qui ne possèdent pas le même intérêt et qui appartiennent selon moi plus au guide touristique ou au manuel d'histoire, presque, d'ailleurs, comme l'avoue l'auteur lui-même à la fin de son livre dans une sorte d'épilogue nommée "Quelques lectures".
Cela aboutit à un livre bâtard, n'appartenant vraiment à aucun registre. Une sorte de promenade dans l'Histoire, en Europe et en dehors, où se mélange donc essai, histoire, anecdote. Les sujets, les évènements et les thèses, se suivent mais l'auteur reste toujours dans l'évocation, en superficie. D'où un sentiment de fouillis. Étant presque néophyte sur le sujet, je me suis facilement perdu dans les noms des personnages, des dynasties, des empires, des guerres, et dans les différentes époques. Le journaliste, se reposant sur la structure du livre, renvoie le lecteur d'un chapitre à l'autre. Là où à mon sens les mises en parallèle, dans une structure non linéaire donc, auraient apportées plus d'impact, de formes aux idées et thèses développées par l'auteur et auraient surtout dégagé un véritable propos de l’œuvre.
Promenade historique qui n'est même cachée par l'auteur puisque le terme est écrit noir sur blanc en quatrième en couverture.
L’absence de conclusion accentue un sentiment d'inachevé comme à la fin de quelques chapitres. En restant la majorité des fois dans cette dite superficialité, l'écrivain développe la plus grande faiblesse de son livre.
Assurément, il s'agit en réalité de sa plus grande force.
En poussant son lecteur à vouloir en savoir davantage, j'ai moi-même traversé ce récit en prenant notes après notes afin de me renseigner ensuite sur les nombreux sujets évoqués, ailleurs.
Est ici, pour moi, la raison de cette promenade.