Si j'avais su ce qui m'attendait, j'aurai probablement écrit ça depuis un coffre fort blindé

Ce livre est géniallissime. Déjà parce qu'il m'a occupé plusieurs mois, et ensuite parcequ'il est tout simplement bien écrit. Sans rire, j'ai lu L'Héritage après, j'ai trouvé ça pauvre (alors que bon, c'est pas le pire bouquin du monde non plus quoi).
Donc ça raconte quoi. Un commisaire impérial, qui a le statut officiel de Héros, baroude partout dans l'univers avec un régiment de guerrier Valhallas pour aller botter le train des ennemis de l'Empereur.
Sauf que ce monsieur là est un peureux. Calculateur, manipulateur, opportuniste et avec un instinc de survie surdéveloppé, il arrive tout de même à se fourrer par des malheureux concours de circonstance dans des situations improbables où sa vie est en danger et sa réputation ne fait que grandir. Et ce monsieur met tout ça dans son autobiographie, censurée par l'Inquisition bien sûr, et mise à disposition de cette dernière, le tout annoté en de nombreux endroits par Amberley, une Inquisitrice. Et accessoirement partenaire de Cain.

De l'humour, partout. Autant dans ce que raconte Cain, que dans les annotations d'Amberley. Un style d'écriture peut être un peu lourd au début, mais on s'y fait. Peut être un peu trop dans mon cas. Un aide de camp qui ferait baver d'envie n'importe quel patron tellement son cerveau a été remplacé par de l'obéissance pure et simple aux ordres. Et avec un talent non négligeable pour dénicher tout plein de choses non accessibles sans des semaines de démarches administratives.
Un des autres points forts du livre, d'après moi, c'est que les moments de description des paysages sont extrèmement rares, étant donné que Cain est centré sur ce qui lui arrive à LUI (à tel point qu'Amberley rajoute fréquemment des extraits d'autres ouvrages pour nous permettre d'y voir plus clair dans la situation globale (sans rire, j'ai essayé de pas lire un des ces passages, eh ben on comprend rien du tout si on le lit pas)).

Pas un 10 tout de même, parce que cette désagréable habitude de dire "Mais si j'avais su, je n'y serais pas allé et je serais resté à trembler sous mon bureau" ça m'a un peu tapé sur les nerfs. C'est frustrant de savoir que lui va savoir ce qui va lui arriver et pas nous, et qu'en plus il te le répète encore une fois, pour que tu aies bien les nerfs.