Depuis le décès de sa mère, Audrey Rose semble condamnée à vivre dans la cage dorée dans laquelle son père, obsédé à l'idée qu'elle puisse entrer en contact avec le moindre germe, est résolu à l'enfermer. Mais c'est sans compter sur le caractère bien trempé de la jeune fille, qui ne va pas se laisser faire ! Non seulement elle n'a pas l'intention de se laisser cloîtrer pour apprendre à être ce que l'on attend d'une femme de son rang, mais elle est bien décidée à suivre une formation de légiste.
Sauf que nous sommes en 1888, et que s'apprête à sévir celui que l'on connaîtra bientôt sous le nom de Jack l’Éventreur. Quand sa première victime se retrouve sur la table d'autopsie d'Audrey Rose, celle-ci, aidée de son oncle et d'un de ses étudiants, Thomas, aussi séduisant qu'exaspérant, entame une course contre la montre pour retrouver le meurtrier. Mais elle découvre qu'il pourrait être plus proche d'elle qu'elle ne l'aurait cru... Rongée de soupçons, elle va devoir trouver – et assumer, la vérité à tout prix.
Dès la première page, l'estomac bien accroché, on se retrouve plongé dans l'ambiance qui va donner le ton de tout le roman : l'atmosphère d'une salle d'autopsie, à l'époque où la médecine légale en est encore à ses balbutiements, où l'on est, comme l'héroïne, partagé entre le dégoût de la chair morte et l'envie d'en savoir plus, de mener l'enquête tambour battant dans les rues sombres de Londres.
Dans un monde dominé par les hommes, Audrey Rose cherche à se faire sa place, à ne pas juger les femmes dites « de mauvaise vie » qui sont les victimes de Jack l’Éventreur. Elle veut changer l'histoire, prouver qu'elle n'est pas une petite chose qu'on doit protéger, et plus généralement que la femme n'est pas moins capable que l'homme d'avoir un métier et de faire marcher son intelligence, ce qui ne l'empêche nullement d'être fidèle à ses valeurs et d'avoir des sentiments. L'héroïne est féministe, l'enquête palpitante, et le coupable insoupçonnable...