Nous voici de retour dans le cimetière de Rufus le fantôme !
Trois ans plus tard, les lieux sont toujours aussi vivants et animés. Nous les redécouvrons cette fois par les yeux d’une petite vampire, Wilma, qui y a élu domicile depuis peu avec sa famille, après avoir dû fuir la demeure familiale des Carpates.
Solitaire, intelligente et sensible, grande lectrice, Wilma est une jolie héroïne à laquelle il est facile de s’identifier dès les premières pages.
Elle permet en outre d’introduire un petit sujet de fond dans le roman – mine de rien, comme Chrysostome Gourio l’avait déjà fait avec la grève et la mort dans Rufus le fantôme, en se servant de l’humour et de l’énergie du récit pour proposer des pistes de réflexion plus sérieuse aux jeunes lecteurs.
Cette fois, il est question de harcèlement scolaire, Wilma étant la cible privilégiée de trois momies mauvaises comme des loups-garous.
Une épreuve que la jeune fille va affronter et surmonter grâce à l’amitié de Rufus et Octave, héros du précédent roman que les lecteurs de Rufus le fantôme seront heureux de retrouver, toujours aussi courageux, drôles et attachants (surtout Octave, qui passe cette fois au premier plan).
Ce n’est pas le sujet du livre, ce n’en est que l’un des aspects, et il est abordé avec délicatesse, au fil du récit, sans chercher à donner de leçon ou à faire passer un message.
Mais Wilma la vampire est avant tout un roman d’aventure trépidant, qui nous emmène visiter les Enfers (rien que ça !) à fond de train – au rythme du rock métal dont la puissance brute et la vitalité rebelle nourrissent l’esprit du récit.
On retrouve également les géniales illustrations d’Églantine Ceulemans, qui reprend avec bonheur l’univers de Rufus le fantôme, et se régale à l’évidence avec les nouveaux personnages et les décors luxuriants nés de l’imagination fertile de Chrysostome Gourio.
Les jeunes lecteurs fidèles de Pépix s’amuseront de retrouver des personnages (quelque peu revus et corrigés, sinon ce ne serait pas drôle) tout droit sortis d’autres romans de la collection : l’ange Nel, apparue sous la plume de Clémentine Beauvais dans Carambol’Ange, et l’adorable petite chienne Gurty créée par Bertrand Santini.
Des jolis clins d’œil, pleins d’humour et de vie, à l’image de ce nouveau roman absolument délicieux !