Après Yakouba, après Kibwé, voici Yakoubwé, fin de l'histoire reprenant d'abord le dilemme moral d'Antigone en l'adaptant dans un univers africain. Si je pense que Yakouba reste le meilleur, parce que c'est celui qui met en place le dilemme moral, Kibwé parvenait à montrer ce que c'était que le respect dans un affrontement.
Ici, cet album est peut-être un peu moins bon, car plus moralisateur, la fin ne laisse pas forcément d'interprétation, de pistes ouvertes de réflexions, cependant ça reste toujours une très belle histoire, avec une patte graphique vraiment intéressante, qui aide à décrire avec cohérence un univers à la fois beau et fou.
Et malgré tout, on continue à raconter, d'une manière encore différente ce qu'est l'amitié, ça permet de parler du deuil, du respect.
L'album reste donc vraiment riche, mais un peu moins que les deux précédents. Et il faut bien dire que ça se lit à tout âge, pas juste en Maternelle... un adulte peut aussi y trouver des choses intéressantes.